Articles de 8r-b

  • Des proverbes (1)

    Avant de lire ce billet, fais le QUIZ sur les proverbes (1). Ça y est? Alors maintenant, cherche les équivalents espagnols de ces proverbes français :

    1. Qui ne dit mot consent.
    1. A quien madruga Dios le ayuda. 
    1. À quelque chose malheur est bon.
    1. Ir por lana y volver trasquilado.
    1. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
    1. Las cosas de palacio van despacio.
    1. Faire contre mauvaise fortune bon cœur.
    1. Ni ausente sin culpa, ni presente sin disculpa.
    1. Les absents ont toujours tort.
    1. No hay mal que por bien no venga.
    1. Le monde appartient aux lève-tôt.
    1. No hay que empezar la casa por el tejado.
    1. Paris ne s'est pas fait en un jour.
    1. No por mucho madrugar amanece más temprano.
    1. Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
    1. No se ganó Zamora en una hora.
    1. Tel est pris qui croyait prendre.
    1. Poner al mal tiempo buena cara.
    1. Tout vient à point à qui sait attendre.
    1. Quien calla otorga.

    La solution se trouve ci-dessous.

    Nuage de mots presentationVoici les réponses :

    1. j; 2. e; 3. f; 4. i; 5. d; 6. a; 7. h.; 8. g; 9. b; 10. c.


  • Les pestiférés

         Simples mortels,

         Ces derniers jours, des pèlerins d'une drôle d’allure et aux traits asiatiques, m'ont rendu visite dans la cathédrale. J'ai remarqué avec surprise que certains d'entre eux portaient un masque médical couvrant leurs visages. Et ce n'était pas exactement le masque propre du carnaval. Il va de soi que je suis au courant du problème actuel de l'épidémie de coronavirus. Donc, avec ces nouvelles, des souvenirs terribles des fléaux du passé me sont venus à l’esprit. Et les images de vieux épisodes de jadis que je pensais oubliées se sont réveillées dans ma tête.

         Depuis les années les plus sombres du Moyen Âge jusqu'au XVIIème siècle, la peste a été le compagnon de voyage inséparable de notre histoire. En ces temps lointains, plusieurs épidémies ont frappé constamment la cité de Burgos, provoquant des conséquences catastrophiques sur la société. On m’a raconté la dévastation pendant la fin du XIVème siècle, or je me souviens parfaitement des maladies endémiques qui ont eu lieu tout au long du XVIème siècle, réduisant considérablement la population, et plus récemment, celle du choléra du XIXème siècle ainsi que de la grippe appelée espagnole de 1918.

         Il y a deux dates où la ville a été touchée par des épidémies de peste noire avec une force très virulente, 1565 et 1599. Après cela, la ville reste plongée dans la mort, la peur, la paralysie et donc, la désolation. La peste de 1565 est très bien documentée par les manuscrits du conseiller municipal de Burgos, Andrés de Cañas, et par ceux du notaire royal Juan de Osuna qui mène une enquête après l'épidémie.

         Dans ce cas de 1565, il y a une première phase où, malgré les premières victimes détectées en mars, la Mairie nie la reconnaissance de la gravité de la maladie. En avril, tous les patients sont accueillis ensemble à l'Hôpital de la Conception. En mai et pendant l'été, il y a une forte mortalité dans la ville, et on embauche plus de médecins. Burgos souffre alors d'une grande dépopulation. En décembre, le maire déclare la ville saine, et à Noël, la cité et les rues sont nettoyées. Une fois la maladie disparue, la cathédrale est désinfectée avec l’arrosage d'eau vinaigrée dans tous les coins et grâce à la fumée de grandes quantités de plantes aromatiques. Sacrebleu! Ceux d'entre nous qui avions survécus à la peste sommes presque morts étouffés avec ces fichus traitements!

         La vérité est que ce problème ne peut pas être traité avec frivolité.

         Il faut comprendre que si, aujourd'hui, avec les progrès de la médecine et de la communication, et avec les bonnes habitudes de nutrition et d'hygiène, une pandémie est une calamité, au Moyen Âge avec l’ignorance générale, les superstitions, avec une pauvreté et une insalubrité généralisées, cela a été une véritable dévastation.

         En outre, cette situation s'accompagne d'une nouvelle épidémie aussi contagieuse que la peste. La pire. La peur. Et un pas derrière elle, qu'est-ce qui arrive en courant? La panique. Et puis, à ce moment-là, les trompettes de l'apocalypse commencent à se faire entendre.

         À l’époque, les maladies n'avaient aucune explication scientifique. La peste était une punition divine méritée à cause des péchés commis par les humains. Elle était comprise comme un fléau biblique. Par conséquent, la calamité était combattue avec les concentrations des gens pour élever leurs prières vers le ciel, la confession des fidèles, la procession des pénitents aux pieds nus, et les recettes de boissons miraculeuses. Et surtout c’était accepté avec une grande résignation. De nos jours, nous savons que tout cela a favorisé la contagion.

         La situation a été enregistrée avec soin dans la documentation conservée dans les Archives de la Cathédrale. Compte tenu de la fréquence des épidémies, on a établi des normes qui ont été appliquées chaque fois que la maladie était déclarée. Le Statut de Peste était la procédure à suivre en cas d'alerte.

         Parmi les mesures à prendre figurait non seulement la recommandation de quitter la ville vers les communes les plus proches mais aussi la fermeture de la ville fortifiée. Naturellement, cela n'était à la portée que des classes sociales les plus privilégiées, la noblesse, les commerçants ou les artisans. L'évêque et quelques membres du clergé pouvaient quitter la ville et se réfugier dans des couvents voisins. Cette fuite laissait la cathédrale et les églises presque sans surveillance et sans célébrations religieuses. Tout était réglé comme du papier à musique avec le roulement des curés et des sanctions pour indiscipline.

         La population la plus humble avait le rôle de tomber comme des mouches. Le manque de nourriture et d'hygiène, le recyclage des vêtements et des couvertures des victimes, l'ignorance des normes sanitaires, ont favorisé une diffusion de la maladie.

         Bref, les conséquences : la paralysie de l'activité commerciale, le manque de travail, la famine, le dépeuplement, la dévastation. Le bilan de l'épidémie de 1565, un paysage effrayant et une perte démographique de 10.000 personnes.

         Une autre répercussion de la peste a été la disparition des médecins et des chirurgiens, et des moines de la compagnie de Jésus, les jésuites, qui ont aidé les pestiférés d’une façon très engagée.

         C'était une autre époque! Cependant, il existe un certain parallélisme entre la peste et la pandémie actuelle de coronavirus. Les épidémies, dans l’antiquité et aussi maintenant, ont des retombées sociales et économiques terribles. Cela modifie le comportement et les relations, les déplacements, le travail, la consommation,… et même la façon de se saluer.

         Le titre de ce billet, Les pestiférés, provient d’un très intéressant récit de Marcel Pagnol qui fait partie du bouquin Le temps des amours, et que je suis en train de relire, poussé par la recherche de lumière dans cette obscurité de l'épidémie de coronavirus. Lisez ceci : “Quand il en meurt beaucoup, on dit que c’est la peste, et ceux qui restent meurent de peur.” Ce qui est confirmé ensuite : “Ce n’était pas la peste qui avait chassé les paysans, c’était la peur.” Je vous recommande vivement de lire cette œuvre. L'histoire et la littérature se révèlent toujours riches d'enseignement.

         À cette occasion, ma foi, je vois bien que c’est un heureux atout d’être un personnage en bois, et donc immunisé contre les attaques de virus. Cependant, par ailleurs, je ne le suis pas contre les invasions des mites. Restons sur nos gardes sans céder à la panique. Nous ne manquons jamais d'ennemis ou de dangers autour de nous, n’est-ce pas?

    (8rB remercie JJA)


  • Le tabou des règles

    Comme les règles ont un impact médical, environnemental, économique et social, il est très judicieux de la part de Jonathan Lambinet, un youtubeur belge, de mettre en ligne cette vidéo où une jeune femme avec son pantalon tâché teste la réaction des passants. En effet, il y a ceux qui l'ignorent ou font semblant de l'ignorer, ceux avec une fascination morbide, ceux qui ricanent, ceux qui se renvoient la balle pour l'avertir… Un passant la filme avec son portable, c'était prévisible. Il trouve une explication pour justifier ce geste lâche et humiliant, mais le youtubeur et l'actrice ne sont pas dupes : ils sont convaincus qu'il voulait s'en servir pour se moquer d'elle. Heureusement, il y a aussi la solidarité féminine. Il est intéressant de montrer qu'elle peut aller au-delà du simple don d'une serviette hygiénique.

    Pourquoi les hommes ne préviennent-ils pas la jeune femme que son pantalon est souillé? Par timidité? Par dégoût? Ils ont honte pour elle? Cette tâche de sang les met mal à l'aise? Est-ce un problème éducationnel?

    Tournée en caméra cachée, cette vidéo (14'34) mérite d'être regardée jusqu'au bout!


  • Solution "Femmes, je vous aime"

    Avant de lire ce billet, lis le questionnaire dans la rubrique "La puce à l'OREILLE".

    Voici les réponses à la question sur la chanson Femmes, je vous aime (1982) de Julien Clerc :

    Comment sont les femmes célébrées dans cette chanson? Elles sont quelquefois si douces, quelquefois si dures, aucune n'est facile, elles sont fragiles, difficiles, quelquefois drôles, si seules


  • Solution Des employés extraordinaires

    Avant de lire ce billet, regarde la vidéo sur Le Reflet dans "Soyons CURIEUX".

    Voici les réponses :

    1. Combien d'employés extraordinaires travaillent au Reflet Nantes? Il y en a 7.
    2. Pourquoi l'architecture d'intérieure et le design des objets ont-ils été adaptés? Parce qu'ils sont porteurs de Trisomie 21.
    3. Pour Thomas, en résumé, bosser avec eux est une… aventure humaine.
    4. Leur façon d'appréhender la vie a quel effet sur Virginie? Ça déteint positivement sur elle.
    5. Pour Flore, il s'agit d'un double défi, lequel? Au-delà de l'objet social, elle veut que son établissement soit reconnu comme un restaurant de qualité.
    6. Pourquoi ont-ils ouvert un Reflet à Paris? Afin de multiplier l'impact de leur initiative. Il faut arrêter de voir l'intégration professionnelle des handicapés comme une contrainte. Il faut voir tout ce que á apporte à une équipe, à un employeur, à la société.

  • Le spectaculaire Méliès

    À ne pas rater : l'exposition sur Georges Méliès (1861-1938) sur la Promenade Atapuerca, devant le Musée de l'Évolution. Elle dure jusqu'au 24 mars*. C'est gratuit et enrichissant à la fois! Parmi les objets exposés, c'est la maquette des studios cinématographiques de Méliès à Montreuil qui attire particulièrement l'attention des visiteurs.

    Au premier plan à gauche, on peut voir Georges Méliès à l'œuvre.

    Au sujet de la présence de ce pionnier génial à la première projection des frères Lumière à Paris le 28 décembre 1895, il existe une anecdote curieuse qui ne figure pas dans l'expo. Comme il a tout de suite été intéressé par l'invention des Lumière, Méliès leur a demandé de la lui vendre. Or, Auguste lui a répondu : "Remerciez-moi, je vous évite la ruine car cet appareil, simple curiosité scientifique, n'a aucun avenir commercial!".

    * Les horaires de l'exposition : en semaine, de 12h30 à 14h puis de 17h à 21h; le week-end de 11h à 14h puis de 17h à 21h.


  • Des employés extraordinaires

    Regarde cette vidéo (4'07) qui présente Le Reflet sans lire les sous-titres et réponds aux questions suivantes :

    1. Combien d'employés extraordinaires travaillent au Reflet Nantes?
    2. Pourquoi l'architecture d'intérieur et le design des objets ont-ils été adaptés?
    3. Pour Thomas, en résumé, bosser avec eux est une…
    4. Leur façon d'appréhender la vie a quel effet sur Virginie?
    5. Pour Flore, il s'agit d'un double défi, lequel?
    6. Pourquoi ont-ils ouvert un Reflet à Paris?

    Les réponses sont dans la rubrique "Soyons MALINS".

    Comme on peut lire à l'entrée de ce resto, "n'oubliez pas d'être incroyable chaque jour!". ;D

    Voici le lien du site : https://www.restaurantlereflet.fr/


  • Handicap et inclusion

    Combien de personnes en situation de handicap y a-t-il en France? Sont-elles intégrées dans la vie active? Les deux infographies ci-dessous nous apportent quelques réponses chiffrées.

    Quelle est la situation en Espagne? En 2017, 5,9% de la population entre 16 et 64 ans était en situation de handicap reconnue. Les deux tiers des personnes handicapées en âge de travailler sont au chômage.

    Pour en savoir plus en espagnol :

    https://www.discapnet.es/actualidad/2018/04/el-informe-olivenza-revela-las-cifras-de-la-discapacidad-en-espana

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  • Solution "Allez leur dire"

    Avant de lire ce billet, lis le questionnaire dans la rubrique "La puce à l'OREILLE".

    Voici les réponses à la question lexicale sur la chanson Allez leur dire (2019) de Silvàn Areg :

    • ça m'est égal : je m'en fous
    • je ne suis pas la mode : je ne suis pas dans le coup
    • un village : un trou
    • faire des bêtises : faire les 400 coups
    • essayer : tenter le coup
    • un ami : un pote
    • une punition à l'école : une colle
    • un enfant espiègle : un chenapan
    • échouer : se planter


  • Solution "Ma jolie"

    Avant de lire ce billet, lis le questionnaire dans la rubrique "La puce à l'OREILLE".

    Voici les réponses à la question lexicale sur la chanson Ma jolie (2018) de Claudio Capéo :

    • pleurer : avoir les yeux mouillés
    • laide : moche (familier)
    • beaucoup écrire : noircir des pages
    • partir: prendre le large
    • talentueuse : douée

  • Interview de Romuald

    - Bonjour Romuald! Depuis quand êtes-vous en Espagne?

    - J'y suis depuis 8 ans.

    - Quelle est la première ville espagnole dans laquelle vous avez vécu?

    - Je suis entré par Ceuta, puis je suis allé à Algésiras et après à Cadix et Xérès. J'y ai passé peu de temps, plus ou moins 1 mois.

    - Quelle a été votre première impression de l'Espagne?

    - Que tout es joli, tout est beau, tout est propre.

    - Et plus précisément, quelle a été votre impression de Burgos?

    - Pff… Quand je suis arrivé, à 8 heures du matin, tout était sombre et j'ai failli mourir de froid. Je me suis posé la question de savoir dans quel monde je m'étais mis, parce que tout était différent du sud où il faisait chaud, le jour se levait un peu plus tôt, et à Burgos, c'était tout obscur et je ne voyais rien. Je me suis dit que dans cette ville je ne resterai pas!

    - Et pourquoi n'avez-vous pas quitté la ville?

    - Dans un premier temps, j'avais signé un contrat de 3 mois avec une association qui m'obligeait à y rester, et après, la ville m'a plu. La tranquillité, comparativement à d'autres villes où j'ai été, et voilà… J'y suis resté et finalement ça me plaît.

    - Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour vous pour vous intégrer?

    Les gens. Parce qu'ils sont un peu trop fermés, ils ne s'ouvrent pas facilement et ce n'était pas facile du tout d'établir un contact avec eux.

    - Et la langue? C'était un obstacle?

    - Je n'ai pas eu trop de problèmes pour apprendre la langue espagnole. J'ai eu de bons profs et en 2 ou 3 mois, je comprenais plus ou  moins ce qu'on me disait et je pouvais établir une conversation.

    - Avez-vous senti de la discrimination?

    - En vérité, moi personnellement, non. Je ne sais pas si c'est dû à mon état d'esprit qui me laisse ouvert et n'interprète pas mal les gens.

    - Et vous, vous êtes raciste?

    - Non, mais je n'aime pas l'hypocrisie.

    - Quels étaient vos projets quand vous avez quitté le Cameroun?

    - C'était d'être indépendant, d'avoir un bon avenir et d'aider ma famille au Cameroun, et aussi de fonder la mienne ici, si possible.

    - Et vous avez réussi?

    - Une grande partie de mes projets, oui. Mais pas pour tous, je suis toujours en chemin.

    - Comment vous êtes-vous adapté à la culture espagnole?

    - Si le froid en fait partie, je ne me suis toujours pas adapté. En ce qui concerne le reste, ça me plaît, c'est presque pareil à la culture camerounaise.

    - Quelles sont les différences les plus importantes entre les deux cultures?

    - Bon, je comprends bien la question. Mais je suis un garçon de la ville, pour moi la différence qu'il peut y avoir sera au niveau de la tradition, et au Cameroun, il y a beaucoup de traditions qui se pratiquent dans les villages. Et dans ma ville, nous sommes un peu plus modernes.

    - Qu'est-ce que vous pensez de notre gastronomie?

    - Très bien, ça me plaît beaucoup. S'il y avait un peu de piment, ça serait beaucoup mieux.

    - Quel est le plat que vous aimez le plus? Et celui qui vous plaît le moins?

    - Alors… La paella me plaît beaucoup, mais la façon de faire l'agneau au four me plaît aussi. Ce que j'aime le moins, c'est la soupe à l'ail.

    - Qu'est-ce qui vous manque de votre pays?

    - Pff, beaucoup de choses…

    - Par exemple?

    - Beaucoup de choses qu'il n'y a pas ici, ma famille, mes amis d'enfance, certains plats camerounais aussi, mon beau pays…

    - Merci bien, Romuald, pour avoir répondu aussi gentiment à mes questions.

    - Je vous en prie.

    (8rB remercie Lourdes et Romuald)


  • Les mots ont la bougeotte (4)

    Avant de lire ce billet, fais le QUIZ sur le même thème. Ici, tu trouveras simplement des explications complémentaires.

    Les mots ont la bougeotte (4)

    1/ En espagnol, "legumbre" vient du mot français "légume".

    Faux, tous les deux sont dérivés du latin "legumen" qui signifie "plante à gousse". En français, le sens s'est étendu à toutes les plantes potagères. Le mot espagnol correspond à "légume sec".

    2/ Le terme "sopa" en espagnol provient du français "la soupe".

    Faux, il vient du germanique, le mot français aussi.

    3/ Le mot français "la purée" a une origine espagnole.

    Faux, c'est le contraire. En français, ça désigne un mets à base de légumes écrasés, moins liquide que la soupe. Attention, le genre diffère puisqu'il est masculin en espagnol.

    4/ Le terme "bullabesa" en espagnol a une origine française.

    Vrai, c'est la bouillabaisse, un plat typique de Marseille à base de poisson.

    5/ Le mot "vanille" en français découle de l'espagnol.

    Vrai, il provient du mot "vainilla", diminutif de "vaina" (une gousse).

    6/ Les termes "patate" et "patata" ont la même origine anglaise.

    Faux, le mot français vient de l'espagnol qui à son tour provient d'une langue indienne d'Haïti.

    7/ En français, "une aubergine" vient de l'espagnol.

    Faux, ça vient du catalan "alberginia" qui à son tour provient du persan, dont découle le mot espagnol "berenjena".

    8/ Le mot "tomate" vient d'une langue amérindienne, le nahuatl.

    Vrai. Attention, le genre diffère! Il est féminin en français et masculin en espagnol. Le mot a intégré le français à travers l'espagnol.

    9/ Le mot "gambas" en français provient de l'espagnol.

    Vrai, mais le sens diffère un peu puisqu'il désigne une grosse crevette. On l'utilise toujours au pluriel.

    10/ En français, "une banane" a une origine portugaise.

    Vrai, mais le mot "banana" en portugais provient d'une langue de Guinée.

    Récapitulatif :

    Mots en français qui viennent de l'espagnol : gambas, patate, tomate, vanille

    Mots en espagnol qui viennent du français : bullabesa, puré


  • Emmental ou gruyère ?

    Quelle est la différence? Question fondamentale! De l'ordre de… Es-tu pour ou contre le nucléaire? Comment vivre sans stress? Existe-t-il une autre planète habitable dans l'univers?

    Leur différence ne réside pas dans leur origine puisque tous les deux sont des fromages suisses. Le gruyère porte le nom d'une petite ville médiévale du canton suisse de Fribourg, Gruyères, tandis que le nom d'emmental provient de celui de la vallée de l'Emme, dans le canton de Berne. Mais seul le gruyère bénéficie d'une AOP, une appellation d'origine protégée, c'est pourquoi on peut fabriquer de l'emmental dans toute la France.

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  • Solution de "Pourvu"

    Avant de lire ce billet, lis le questionnaire dans la rubrique "La puce à l'OREILLE".

    Voici les réponses à la question sur la chanson Pourvu (2019) de Gauvain Sers : il y a 21 verbes différents.

    Pourvu qu'elle ne trouve pas ridicule
    Pourvu que je ne lise pas
    Pourvu qu'il y ait pas un énorme blanc
    Pourvu qu'elle ne prenne pas le premier train
    Pourvu qu'elle ne me trouve pas couillon
    Pourvu qu'elle connaisse Coquenstock
    Pourvu qu'elle ait le sens de l'amour
    Et qu'on n'ait pas de chagrin d'humour
    Pourvu qu'elle digère bien les huîtres
    Pourvu qu'elle gueule contre l'arbitre
    Pourvu qu'elle lise les cartes Michelin
    Pourvu qu'on s'échange nos bouquins
    Pourvu qu'elle vole mon marque-page
    Et qu'elle ne soit pas trop maquillage
    Pourvu qu'elle parle à mes copains
    Pour que ça devienne ensuite les siens
    Pourvu que son père ne soit pas le sosie
    Pourvu qu'elle sache qui est Le Prest
    Pourvu qu'elle ne vote pas pour la peste
    Pourvu qu'elle s'entoure d'une écharpe
    avant qu'elle parte
    Pourvu qu'elle ait la larme facile
    Pourvu qu'ce soit une cinéphile
    Pourvu qu'elle prenne tous les coussins
    Pourvu que ce soit le genre de compagne
    Qui parte sur les routes de campagne
    Pourvu qu'elle soit aussi de celles
    Qu'elle penche plutôt vers Modiano
    Qu'elle ne penche pas trop vers Morano

    Pourvu qu'elle veuille beaucoup de gamins
    Pourvu qu'elle se moque un peu de moi
    Pourvu qu'elle pianote le matin
    Et pourvu qu'elle aime cette chanson

    Remarque : la "peste", c'est Marine Le Pen.



     

  • Le Cid et sa descendance française

         Oyez, oyez, braves gens,

         Bien des liens unissent les terres de Burgos à la France.

         Au cours de l’histoire, on peut trouver de nombreux rapports entre elles, notamment des collaborations commerciales, économiques, culturelles, artistiques et autres, qui nous rapprochent. Bien qu'il y ait également eu de graves différences ou des conflits. Cela ne peut pas être ignoré. En fin de compte, il s’agit de la relation normale entre voisins. Mais bon, soyons positifs, malgré tout, les points communs étant plus importants que les divergences.

         Et plongé dans les eaux de l'histoire, j’ai trouvé un lien de sang particulier.

         Je vous parlerai un jour plus longuement du brave chevalier médiéval Rodrigo Díaz, Le Cid, né à Vivar (par la suite appelé del Cid), l'un des personnages les plus célèbres que cette terre ait donné, un batailleur épique, mythifié et glorifié. C'est un incontournable de ces chroniques du Gobe-mouches. Mais dans l'immédiat, je souhaiterais vous instruire sur sa descendance.

         En effet, si vous regardez de près son arbre généalogique, vous découvrirez que l'un de ses arrière-arrière-arrière-arrière-petits-enfants n'est autre qu'un roi de France! Ça vous laisse pantois, n'est-ce pas? Eh oui, croyez-moi, Louis IX, appelé aussi Saint Louis, qui a régné pendant 43 ans (ce n'est pas une bagatelle!) sur le royaume de France au XIIIème siècle, était l'un des fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, une descendante du Cid et de son épouse Chimène.

         Il est vrai que bien d'autres mariages ont créé des liens politiques et culturels entre l'Espagne et la France. Toutefois, je tiens à souligner qu'il s'agit ici d'un personnage historique dont les ossements, ou ce qu'il en restait, ont été transférés sous nos pieds, dans notre chère cathédrale, il n'y a pas si longtemps. Oui, bon, il y a 98 ans.

         Moi, cela me laisse songeur. Du sang burgalais a coulé dans les veines de la royauté française. Je me plais à penser que notre terroir a contribué à la grandeur de nos beaux pays! Ne m'en veuillez pas d'admirer ces nobles souverains.

         Cependant, cela ne m'empêche pas de saluer tous les milliards de couples anonymes qui ont contribué également à rapprocher ces deux nations. Peut-être, modestement, avec leur comportement aimable et amical, ils ont amélioré cette convivialité entre voisins, bien plus que les contrats commerciaux et tant de personnages célèbres et renommés. Ils ont été plus efficaces que le légendaire Cid Campeador, plus que Sa Gracieuse Majesté le roi Louis IX avec son héroïque sang castillan, plus que Richelieu ou que Montesquieu, plus que Charles de Gaulle, plus que Christine Lagarde, et bien plus que l'empereur Napoléon lui-même. Les personnes inconnues construisent l’histoire aussi, n’est-ce pas ?

    (8rB remercie Laura et JJA)


  • Solution de "J'ai vu la lumière"

    Avant de lire ce billet, lis le questionnaire dans la rubrique "La puce à l'OREILLE".

    Voici les réponses aux repérages dans la chanson J'ai vu la lumière (2015) de Debout sur le Zinc.

    1. viser : cibler
    2. des chemins plus longs, pas directs : des détours
    3. un jeune homme urbain aux goûts particuliers : un hipster
    4. l'ensemble des opinions communément admises : la doxa
    5. qui brille, mais sans valeur : clinquant
    6. ça m'énerve : ça me fout le seum (familier)
    7. des tentatives : des coups d'essai
    8. le squelette fatigué : la vieille carcasse
    9. à la fois bourgeois et bohème : bobo
    10. rustre, plouc : péquenot (familier)

  • Solution de "Demain dès l'aube"

    Avant de lire ce billet, lis le questionnaire dans la rubrique "La puce à l'OREILLE".

    Voici les réponses aux repérages dans la chanson Demain dès l'aube (2019) des Frangines

    Les termes qui se rapportent à…

    • la nature : la campagne, la forêt, la montagne, le bouquet de houx, la bruyère en fleur
    • la tristesse du narrateur : je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps, seul, inconnu, le dos courbé, les yeux fixés sur mes pensées, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, le jour pour moi sera comme la nuit, je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe ni les voiles au loin

  • Icare bâtisseur et la chance du Phénix

            Habitants de ce bas monde,

          L’une des questions que j’ai pu constater au fil des siècles est qu’en général tous les bâtiments construits, en plus d’avoir une première fonction de base, ont d’autres objectifs secondaires plus subtils. Et dans certains cas, c'est extrêmement important. Les puissants promoteurs visent avec leur immeuble à démontrer leur puissance. Ils cherchent à obtenir ainsi une preuve tangible devant tout le monde de leur pouvoir politique, économique, technique, et même religieux. Plus ils sont puissants, plus grande est leur obsession de parvenir à cet objectif et plus vif est leur plaisir de se vanter de l'atteindre. Et pour cela, ils sont entourés des meilleurs techniciens, artistes et artisans, des plus précieux matériaux et des techniques les plus avancées. Ceux-ci, de la même façon, avec une grande confiance dans la technologie, adorent défier les lois de la physique, recherchent l'innovation et aspirent à marquer un événement historique. Eh ben, vous les humains, votre comportement est compliqué à comprendre !

          Nous pouvons le vérifier dans d'innombrables bâtiments, monuments et œuvres d'art à travers l'histoire. Encore plus dans une cathédrale, avec ses connotations spirituelles, c'est-à-dire le fait de souligner non seulement le pouvoir de la religion, mais aussi l'image divine sur la terre et la quête de la permanence dans le temps de l'édifice destiné à durer des siècles afin de perpétuer l'immortalité de ses auteurs. Les bâtisseurs cherchent à susciter différentes émotions telles que la surprise, l'admiration, la fierté, le ravissement devant la beauté,...

           Et pour cela, tous les moyens disponibles sont utilisés à cette fin, même en essayant d’atteindre la limite tout en recherchant la nouveauté, en s’approchant jusqu’au bout du possible. Bref, une compétition avec le connu ou le possible.

           Tout cela est une réflexion qui me vient à l’esprit, liée à une catastrophe qui s’est passée dans cette cathédrale il y a 480 ans et qui se produit parfois dans d’autres édifices monumentaux. Hélas, c'est une autre histoire dramatique. Malheureusement, j’insiste, l’histoire est pleine de chagrins et par contre nous trouvons peu de joies. Il reste à déterminer dans quelle mesure il s’agit d’un terrible accident ou plutôt d’une tentative infructueuse de recherche de l’impossible, de risque ou d’un défi aux lois de la physique.

           Pendant la nuit du 3 au 4 mars 1539, s’est produit l’inattendu effondrement de la voûte du transept de notre cathédrale, entraînant avec elle une bonne partie des voûtes, des murs et des piliers proches, et causant de graves dommages au bâtiment. Et aussi bien sûr occasionnant un grand vacarme qui a réveillé toute la ville. Ça alors ! Ce sont mes amies les gargouilles qui me l'ont raconté car je n'étais pas encore installé en cette belle demeure. C'était la tour que l'évêque Luis de Acuña, à la fin du XVème siècle, avait ordonné de construire pour remplacer la voûte simple qui existait jusque-là. Il avait confié le projet à Jean et Simon de Cologne, qui avaient érigé une tour haute et puissante d'une grande beauté, comme le racontent les chroniqueurs. La tour devait être magnifique, fine et élancée, la fierté de tout le royaume. Bientôt, des symptômes de surcharge avaient apparu dans les piliers. La fierté de son mécène, des constructeurs et de la population en général n’a duré que 50 ans.

           Pour tout le monde, c'était incompréhensible, difficile à accepter dans un bâtiment qui symbolisait le pouvoir divin sur la terre. C’était une tragédie de la taille de l'énorme trou produit dans le toit de la nef de la cathédrale. Ce bijou était perdu pour toujours.

           Tout cela me rappelle un personnage célèbre de la mythologie de l'île de Crète, Icare, dont la fuite a été de courte durée. De fait, il était devenu étourdi dans son jeu, dans sa vanité, oubliant toute prudence, en dépit des avertissements de son père, Dédale, si bien qu'il s'est trop approché du soleil alors la cire avec laquelle ses ailes étaient collées a fondu et elles sont tombées. Par conséquent, Icare s'est précipité dans la mer.

           Mais revenons à nos moutons. Ou plutôt à notre cathédrale, au XVIème siècle. Immédiatement, le jour même de cette maudite catastrophe, les autorités ecclésiastiques, blessées dans leur orgueil, une fois les dommages constatés, se sont retroussées les manches pour que la reconstruction commence le plus tôt possible. La honte et le châtiment d'humilité étaient trop grands.

           L'évêché a sollicité les conseils des bâtisseurs les plus célèbres à l'époque, de Felipe de Vigarny, ainsi que la collaboration de Diego de Siloé et de Rodrigo Gil, et enfin, avec un projet de Juan de Vallejo, la reconstruction de la voûte du transept a commencé. Il s’agissait à nouveau d’une solution architecturale hardie. Grâce à la générosité ainsi qu'à l'enthousiasme des autorités civiles et religieuses, mais également des gens ordinaires, la construction de l'un des plus beaux trésors de la Renaissance espagnole a été érigé en quelques années. Elle s'est effectuée à un rythme frénétique, mais en mesurant prudemment chaque pas, pour s'achever officiellement en décembre 1568. Sûrement, le résultat est plus somptueux que le transept original.

            En reprenant les exemples de la mythologie grecque, nous pouvons dire que, dans ce cas, le Phénix a pu renaître de ses cendres avec une plus grande splendeur. Quand Icare devient bâtisseur, c’est la chance du Phénix. L’effondrement d'une tour, un terrible malheur, a permis la réalisation d'une merveilleuse œuvre d’art.

            Si nous n'avions pas subi cet accident, nous ne pourrions pas aujourd'hui profiter de notre joyau architectural. Et qui sait, je me demande, notre cathédrale serait-elle considérée comme un site du patrimoine mondial par l'UNESCO? Ce cas, pourrait-il servir d'exemple à d'autres bâtiments ayant subi des événements catastrophiques? Le Phénix pourrait-il bientôt passer par ces lieux? Et Icare, est-ce qu’il est en train de risquer sa vie actuellement quelque part dans le monde?

    (8rB remercie JJA)


  • Solution de la cueillette

    Avant de lire ce billet, lis la question sur la cueillette des champignons dans "Soyons CURIEUX".

    Voici la réponse :

    • la girolle : el rebozuelo
    • la morille : la colmenilla
    • la trompette de la mort : la trompeta de la muerte
    • le cèpe ou le bolet : el boletus
    • le champignon de Paris : el champiñón
    • le lactaire délicieux : el níscalo
    • le pleurote de panicaut : la seta de cardo
    • le pleurote en coquille : la seta de ostra