Ces EXPRESSIONS qui chatouillent notre langue
Chercher des poux à quelqu'un
Non, non, il ne s'agit pas de soulager une personne dont la chevelure regorge de ces affreux parasites. Cela signifie importuner quelqu'un pour des problèmes insignifiants.
Lu sur www.20minutes.fr (11/02/24)
Horoscope de la semaine Sagittaire
Amour : Bonne nouvelle : la semaine annonce le début d'un cycle particulièrement favorable à votre vie sentimentale. Votre météo astrale annonce grand beau et cela se ressent sur votre humeur du moment. L'amour, les bons moments avec les enfants et tous les petits plaisirs de la vie sont au programme. Vous cesserez enfin de chercher des poux dans la tête de votre partenaire pour des futilités. Plus détendu, plus cool et plus amoureux, vous n'aurez qu'une envie : lui offrir le bonheur qu'il mérite.
Mettre le paquet
Rien à voir avec une question d'emballage ou de linge sale. Cette expression, qui signifie employer les grands moyens, s'impliquer au maximum, provient du monde du jeu. À l'origine, elle avait le sens de risquer une grosse somme d'argent pour gagner à un jeu.
Lu sur www.actu.fr (14/08/24)
Montpellier / Fêtes de Saint-Roch : "On a décidé de mettre le paquet sur le festif"
Avec des célébrations culturelles et cultuelles, organisées bien distinctement, les fêtes internationales de Saint-Roch se dérouleront les 15 et 16 août à Montpellier.
Ce jeudi 15 et vendredi 16 août, les fêtes de Saint-Roch à Montpellier mettront à l’honneur le saint protecteur de la ville. Après des éditions plus discrètes depuis 2019, cette édition sera l’occasion de grandes célébrations festives, culturelles et populaires concoctées par l’association internationale Saint-Roch de Montpellier avec notamment la présence dans les défilés des flamboyants sbandieratori de San Lorenzo d’Alba. Bien distinct dans l’organisation, le sanctuaire Saint-Roch a lui la charge des célébrations religieuses.
Tenir le bon bout
Ici, on ne fait pas référence à l'extrémité d'une corde, ni d'une table, ni de la rue. Provenant d'une ancienne expression, "prendre une affaire par le bon bout", on doit comprendre le "bon bout" comme la bonne manière, le bon côté de la situation. Tenir le bon bout a donc le sens de se trouver sur le point de réussir quelque chose, avoir l'avantage.
Lu sur www.msn.com (21/03/24)
ASSE : Les Verts auront un avantage contre Bastia ce week-end !
Olivier Dall’Oglio et ses joueurs semblent tenir le bon bout dans la course à la montée. Victorieuse face au leader auxerrois, l’ASSE est troisième de Ligue 2 et maximise ses chances de renouer avec l’élite du football français. À l’approche du déplacement en Corse pour y défier Bastia, une récente nouvelle devrait faciliter la tâche des Stéphanois.
J'en ai ma claque
Le mot "claque" désignant un coup donné avec la paume, l'origine de cette expression familière reste quelque peu obscure. En effet, "en avoir sa claque" signifie en avoir assez, ne plus pouvoir supporter quelque chose ou quelqu'un.
Lu sur www.lavenir.net (03/05/21)
Levée de boucliers contre le musée du Chat à Bruxelles: Geluck dit toute son exaspération
«Honnêtement, j’en ai un peu ma claque», a affirmé ce matin le dessinateur Philippe Geluck, après la pétition qui s’oppose au musée du Chat.
En préparation depuis des années déjà, le projet de musée autour du Chat, personnage culte croqué par Philippe Geluck, s'est vu délivrer la semaine dernière un permis d'urbanisme à deux pas de la place royale.
[...]
Le dessinateur avait alors reçu des propositions de deux villes françaises pour accueillir le félin. Inquiètes de voir ce patrimoine filer à l’étranger, la Fédération Wallonie-Bruxelles et ensuite la Région bruxelloise avaient entamé des discussions avec l’artiste pour créer ce musée dans la capitale belge, où le Chat avait vu le jour il y a plusieurs décennies déjà.
Faire bouger les lignes
L'origine de cette expression pourrait être militaire, mais ce n'est pas certain. Elle évoque l'image de deux armées qui se battent sur une ligne de front, laquelle se déplace selon les avancées de chaque camp.
Cette expression est souvent employée dans le cadre de négociations, surtout en politique. En effet, parfois les lignes bougent lorsqu'une personne est disposée à faire une concession, à accepter quelque chose qui ne lui semblait pas envisageable auparavant. On l'utilise couramment pour signifier qu'on change une habitude, un fait établi, en agissant d'une manière concrète.
Lu sur www.letelegramme.fr (22/12/23)
Au Pôle emploi de Pont-l’Abbé, des cadres seniors bougent les lignes
Au Pôle emploi de Pont-l’Abbé, une série d’ateliers ont été proposés aux cadres seniors qui, plus que d’autres, éprouvent des difficultés à retrouver un emploi. L’initiative veut faire bouger les lignes.
« On a fait le constat que, sur le territoire, les demandeurs d’emploi seniors étaient un peu plus nombreux sur la période covid ou post-covid suite à des mutations ou des choix de vie. C’est aussi un public qui éprouve plus de difficulté à retrouver un emploi », indique Sandrine Le Corre, conseillère référente cadres au Pôle emploi de Pont-l’Abbé. D’où l’idée d’organiser des rencontres cadres seniors pour travailler avec eux sur l’identité professionnelle, la stratégie de recherche, le réseau et les opportunités d’emploi sur le marché du travail local. Une douzaine de cadres aux profils très divers ont ainsi participé à une série d’ateliers, de septembre à décembre, pour renouer des contacts entre pairs mais aussi avec des entreprises. Ils ont pu échanger avec les directions des ressources humaines de l’entreprise Hénaff et du Crédit Agricole mais aussi découvrir les réseaux et les outils proposés par des partenaires tels que l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) de Brest et le Crepi, club d’entreprises engagées pour l’emploi.
On est large
Rien à voir avec une question de dimensions, cette expression familière très courante signifie "on a largement le temps" ou encore "on a une large marge de manœuvre".
Lu sur www.20minutes.fr (10/09/17)
Moto : Johann Zarco termine le Grand Prix à pied
« On est sur la réserve mais on est large, franchement ça passe » : si vous êtes du genre à lambiner au moment de faire le plein, vous allez peut-être changer vos habitudes. La panne sèche, ça n’arrive pas qu’aux autres. Et ça arrive même aux motards professionnels. En plein Grand Prix de Saint-Marin, le pilote vauclusien Johann Zarco est tombé en panne d’essence. Il a dû pousser son bolide pour franchir la ligne.
Grâce à cet effort physique, Zarco a obtenu la quinzième place du Grand Prix, qui lui rapporte un petit point au classement général. Avant sa panne d’essence, il était septième du GP.
Brûler ses vaisseaux
De quels vaisseaux s'agit-il? Pas des vaisseaux sanguins, mas non, l'expression fait allusion aux bateaux d'Agathocle de Syracuse. Qui ça? Ce roi de Syracuse du IVe siècle avant Jésus-Christ prit une décision radicale lors de l'attaque de Carthage par ses troupes. Il fit brûler tous ses navires afin d'empêcher toute retraite. Ainsi, les deux seules issues envisageables étaient la victoire ou la mort. L'expression signifie donc un engagement dans une entreprise sans la possibilité d'un retour en arrière. Dit autrement, on passe un point de non-retour.
Lu sur www.radiofrance.fr/franceinter (30/10/23)
Européennes, présidentielle : LR cherche encore son incarnation
Fini l’âge d’or et les « problèmes de riche » qui allaient avec... Les Républicains sont aujourd’hui très loin du temps où un ancien président et deux ex-premiers ministres s’affrontaient lors d’une primaire qui mobilisait plus de 4 millions d’électeurs à chaque tour.
Désormais, plus les années passent et plus le casting s’amenuise. Au point que les deux scrutins nationaux à venir donnent lieu à un spectacle mi-étonnant mi-désolant.
Prenons les européennes de 2024, d’abord. Les choses pourraient sembler assez simples sur le papier : François-Xavier Bellamy s’est plutôt bien débrouillé depuis son mauvais résultat de 2019, et il se trouve qu’il a très envie de rempiler. Or puisqu’aucune figure majeure ne s’est imposée entre-temps, la logique voudrait que l'eurodéputé sortant soit reconduit à la tête de la liste LR… Et pourtant, le parti s’offre un luxe dont il n’a pas les moyens en tardant à l’investir. Comme si Éric Ciotti espérait qu’un mouton à cinq pattes allait subitement apparaître tel une révélation…
Vous pensez à quelqu’un ?
Lui, en tout cas, il pense à quelqu’un, oui, et il ne s’en cache pas. Ce quelqu’un, c’est Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes… Dont Éric Ciotti aimerait faire le président tout court en 2027. Problème : contrairement à François-Xavier Bellamy, qui trépigne, Laurent Wauquiez, lui, il rechigne. Le « candidat naturel » de la droite n’a pas très envie d’aller brûler ses vaisseaux trop tôt. Il préfère poursuivre sa stratégie du silence…
Quitte à laisser s’installer un doute sur sa capacité à être l’homme providentiel tant attendu, puisqu’il peine encore à tuer le match : à la fois dans les enquêtes d’opinion, où il plafonne, mais aussi en interne, où le challenger David Lisnard le talonne…
Donc la droite n’est pas tirée d’affaire ?
Disons qu’à l’heure où les héritiers du macronisme s’appellent Philippe, Le Maire et Darmanin ; à l’heure où Bardella se prépare à prendre le relais de Le Pen ; à l’heure où Maréchal s’est rangée derrière Zemmour… Le créneau qui va du centre-droit à la droite nationaliste voire extrême est déjà bien chargé.
Ce qui laisse peu de place pour la droite traditionnelle de gouvernement. Or, dans ce contexte, chercher à prendre de la distance pour prendre de la hauteur, c’est en fait surtout prendre du retard…
À côté de la plaque
Les origines de cette expression sont discutées. Pour certains, la plaque serait la cible d'un jeu, pour d'autres, c'est la rotonde où sont garés les trains pour leur entretien. Dans les deux cas, la personne fait une fausse manœuvre et perd dans le cas du jeu, ou fait sortir la locomotive du rail. L'expression implique qu'on divague, qu'on répond à une question en se trompant, qu'on est hors sujet.
Lu sur yahoo.fr, rubrique "Pure People" (11/08/22)
Loana à côté de la plaque : elle veut rétablir la vérité, mais s'emmêle les pinceaux
Loana une "sacrée menteuse" ? C'est en tout cas ce qu'a révélé Nicolas Waldorf, coiffeur d'Incroyables transformations (M6) sur le plateau de Jordan de Luxe. Alors que la chaîne a été interdite de diffuser l'épisode de la métamorphose de l'ancienne star de télé-réalité, cette dernière ayant qualifié cette d'expérience d''horreur", il a tenu à rétablir la vérité. Nicolas Waldorf a ainsi dévoilé le avant-après de cette incroyable transformation et le résultat est en effet bluffant.
Sur Instagram, la gagnante de Loft Story a publié une photo d'elle avec pour légende des explications plutôt douteuses. "Coucou mes loulous, je tiens à rétablir la vérité une personne de l'émission relooking extrême à publier cette photo en prétextant que c'était le résultat final donc je me vois être traitée de menteuse SAUF que cette photo est celle de mon arrivée à l'émission et pas celle de mon départ. Sur les prochaines vous allez voir vraiment le résultat final. Vous me direz !!!", a-t-elle partagé. Sauf qu'il ne s'agit pas du tout de la photo dévoilée comme celle de son arrivée dans l'émission.
Les abonnés de Loana montent au créneau
Et les abonnés de Loana n'ont pas manqué de lui rappeler son erreur.
Des châteaux en Espagne
Pourquoi en Espagne et pas dans un autre pays? Cette expression s'emploie par référence aux chansons de geste où les rois donnaient à leurs vassaux des fiefs espagnols, donc sur des territoires au sud de la France, envahis par les Maures, et qu'ils pouvaient difficilement conquérir. Ce qui explique le sens de projet chimérique ou irréalisable. L'expression s'emploie avec les verbes faire, bâtir ou construire. Curieusement, cette expression existe aussi en italien (costruire / fare castelli in Spagna), mais elle est moins usitée que fare castelli in aria. De fait, en espagnol, on dit "hacer castillos en el aire".
Lu sur www.journaldemontreal.com(03/01/23)
Promesses d'ivrogne
Faire plus d’exercice, me prendre en main, moins dépenser, moins boire, passer plus de temps avec ma famille...
Chaque année, on dit la même chose.
Et chaque année, on repousse ces belles promesses à l’année suivante.
Facile de prendre des résolutions dans le temps des Fêtes, les pieds sur le pouf ou les fesses dans le sable !
La vie est sur pause et le manège s’est arrêté de tourner.
On a le temps de penser, de lire, de se construire de beaux châteaux en Espagne, avec des billets de loto gagnants qu’on n’a même pas achetés...
Mais il suffit que le train-train quotidien reparte de plus belle pour que les promesses prennent le bord, comme un jouet dont on se lasse après une semaine passée à quatre pattes devant.
Il y a le boulot qui revient et qui nous prend à nouveau par le col de chemise, et avec le boulot, le stress, et avec le stress, la cigarette, l’alcool et la bouffe...
Adieu, gym, livres, enfants !
Et bonjour les kilos en trop et les soirées passées à ronfler devant la télé...
On pensait changer notre vie, et on se retrouve prisonnier d’un éternel jour de la marmotte.
Savez-vous comment on change ses mauvaises habitudes ?
Pas en se disant : « La semaine prochaine, demain, à la première heure du premier matin de la nouvelle année... »
Mais en le faisant, là, tout de suite.
Paf !
Changer sa vie comme on arrache un diachylon. D’un coup.
C’est la seule façon.
Car plus on repousse, moins on le fait.
Qui vous empêche de faire plus d’exercice, de moins boire et de moins manger ?
Vous seul.
Vous n’arrêtez pas de pester contre les barreaux de votre cage qui vous retiennent captifs alors que vous avez la clé dans votre poche.
Allez, insérez-la dans la serrure et tournez.
Clic !
Rentrer dans le lard
Eh non, il ne s'agit pas d'une technique de boucherie ni de cuisine. Dans cette expression familière, le lard ne désigne pas la graisse sous la peau du cochon, mais le ventre de l'être humain. Ainsi, cela se réfère à l'action d'agresser physiquement ou verbalement une personne. On l'emploie communément pour signifier que l'on exprime des reproches d'une manière agressive à quelqu'un.
Lu sur www.marianne.fr (05/09/22)
Belgique : quand un manuel scolaire publie l'interview de la coprésidente du parti Ecolo
La rentrée scolaire, d’habitude, c’est le 1er septembre, en Belgique. Cette année, pourtant, elle a eu lieu le 29 août, puisque notre calendrier scolaire a été repensé. Et c’est sûrement parce qu’il a été pris de court par cette réforme que l’éditeur Plantyn a commis une légère bourde dans la nouvelle édition de son manuel de français à usage des élèves de deuxième secondaire (13-14 ans), Tangram. En effet, on y trouve sur deux pages entières une interview de la coprésidente d’Écolo, Rajae Maouane.
Celle qui est qualifiée de femme « racisée » par les auteurs de l’interview y retrace son parcours et y résume ses trois combats politiques prioritaires : l’égalité, « faire évoluer les standards de la société » et l’accès à l’emploi, avant de présenter son modèle en politique, Alexandria Ocasio-Cortez, une jeune femme politique américaine « qui n’hésite pas à rentrer dans le lard de ces vieux mâles blancs qui essaient de dicter la politique ». Car la coprésidente Écolo le dit sans détour : elle veut « lutter contre les discriminations et contre une société où on te dit de rentrer chez toi parce que tu as un prénom différent ».
Faire tapisserie
Non, non, cette expression ne fait pas allusion à une activité de travaux d'aiguille (faire de la tapisserie). Cela fait plutôt référence aux bals où certaines jeunes filles restaient immobiles contre le mur quand elles n'étaient pas invitées à danser. Elles se fondaient ainsi dans le décor du papier peint ou de la tapisserie accrochée à la cloison. Cela explique clairement le sens figuré de l'expression : ne pas prendre part à ce qui se passe, notamment lors d'une fête ou autre évènement social.
Lu sur www.lematin.ch (29/11/22)
Commentaire: les femmes arbitres ont mystérieusement «disparu» au Qatar
C’est bien simple, alors que plus de la moitié des rencontres ont déjà été jouées, aucune arbitre féminine ne s’est encore vu attribuer l’un de ces matches. Tout se passe comme si ces dames n’existaient pas, comme si elles n’avaient pas le droit de siffler au Qatar. Pourquoi les avoir dès lors sélectionnées si c’est pour faire tapisserie et renoncer à les mettre en valeur? À l’inverse, certains arbitres hommes ont déjà eu droit à deux parties.
Que doit-on en conclure? Trop ceci et pas assez cela, ces dames seraient-elles discriminées au point d’être blacklistées? Sifflées hors-jeu, ont-elles seulement été nominées pour servir de caution morale, en guise d’alibi? Ou la gent féminine doit-elle uniquement s’incliner devant ces messieurs en fonction de critères sportifs réels et d’une hiérarchie qui ne lui serait pas favorable? La FIFA pourrait aussi avoir choisi de «réserver» son trio – ou l’un de ces membres – pour les futures échéances, lors des matches à élimination directe - une hypothèse certes envisageable en théorie mais peu plausible dans la réalité. Ici et là, il se murmure déjà que la FIFA, empruntée, n’oserait pas franchir le Rubicon. Voir une femme arbitrer la finale du 18 décembre, avouez pourtant que ça en jetterait, non?
Mettre les pieds dans le plat
Au XIXème siècle, un plat désignait une étendue d'eaux basses, d'où l'idée de patauger suggérée par cette expression, qui a ensuite évolué vers le sens encore actuel de commettre une gaffe. Plus précisément, elle est employée pour signifier qu'une personne aborde un sujet polémique d'une manière maladroite ou trop directe.
Lu sur www.liberation.fr (12/02/22)
Banques alimentaires solidaires
Quand on sait que 7 à 8 millions de personnes ne mangent pas à leur faim en France, l’enjeu crucial de la bouffe va-t-il enfin s’imposer dans la campagne présidentielle ? Le réseau des Banques alimentaires vient de mettre les pieds dans le plat politique en formulant au début du mois dix propositions en quatre objectifs pour renforcer la solidarité alimentaire avec un maître mot qui englobe toute la société française : «Accélérons les partenariats du champ à l’assiette pour le plus grand nombre.»
Ce n’est pas du pipeau, les Banques alimentaires ont tiré la leçon de la crise sanitaire : depuis deux ans, elles ont expérimenté l’achat de produits frais locaux (fruits, légumes, produits laitiers, viande, poissons, produits secs…) grâce aux subventions publiques exceptionnelles et en collaboration avec les collectivités locales. En 2020, l’opération «Bien Manger pour Tous» du conseil régional d’Occitanie a financé l’achat de 1 160 tonnes de produits frais et secs auprès d’agriculteurs et producteurs. Dans les Hauts-de-France, la Région a soutenu les Banques alimentaires par des subventions pour de l’achat ciblé auprès de producteurs locaux (œufs, petits pois…).
Il ne s’agit pas seulement de remplir l’assiette des plus précaires mais de renforcer voire de créer ces liens sociaux qui font parfois si cruellement défaut. Un exemple encore : en Isère, le camion cuisine de la Banque alimentaire va à la rencontre de populations dans les territoires isolés avec des animations coconstruites avec les agriculteurs et les acteurs sociaux locaux, action déclinée aussi en Drôme-Ardèche. Cette solidarité est pensée localement mais également entre les générations. En 2020, 63 000 jeunes ont été sensibilisés par les Banques alimentaires dans les établissements scolaires. Pour accélérer la formation et diffuser les valeurs de solidarité et de partage, 395 stagiaires et 158 jeunes en service civique ont été accueillis. Par ailleurs, plus de 7 000 jeunes participent à la Collecte nationale annuelle.
Trop longtemps, la société française s’est endormie sur ses lauriers depuis qu’en 2010, l’Unesco a classé le «repas gastronomique des Français» comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Plus que jamais, nous devons être à la hauteur de cette commensalité que nous a reconnue l’organisation onusienne : c’est-à-dire que manger ensemble, c’est beaucoup plus que se nourrir, c’est vivre ensemble.
Se la couler douce
Si tu te la coules douce, ça signifie que tu mets ta tête sous l'eau? Ou que tu verses de la cire liquide (pas trop chaude!) sur tes jambes pour les épiler et avoir la peau plus douce? Ou que tu as fait sombrer la péniche de ton oncle Vladimir dans l'eau douce de la Seine? Pas du tout ! Ça signifie que tu mènes une vie heureuse (ce que remplace le pronom dans la tournure), sans soucis, ni efforts, ni hâte. L'expression utilise l'emploi transitif du verbe couler, dans le sens de passer du temps, comme dans "couler des jours heureux".
Lu sur www.elle.fr (11/07/22)
Tourisme durable : cet été, les Français se laissent porter plus près de chez eux
Les Français optent pour un tourisme durable proche de chez eux cet été, comme nous le révèle un sondage d'Appinio et de la plateforme d'échange de maisons HomeExchange. Ils prévoient aussi de se la couler douce.
La France et ses voisins européens retrouvent petit à petit leurs visiteurs internationaux après deux saisons éprouvantes, mais continuent de séduire les touristes locaux cette année, malgré les réouvertures de frontières qui augmentent les possibilités d’évasion. Ces derniers adoptent donc un tourisme plus durable géographiquement, mais aussi au quotidien. Exit les activités qui s’enchaînent et se ressemblent, ils sont 69% à dire oui à la spontanéité en « laissant la place à l’imprévu » et en embrassant la lenteur.
Être à cheval sur quelque chose
Ayant le sens de se montrer très strict dans un domaine, par exemple des principes, des règles, comme la politesse, la ponctualité, l'honnêteté, etc., cette expression a probablement comme origine l'image du cavalier bien droit sur sa monture. Une autre expression, rester droit dans ses bottes, dans le sens de ne pas faire de concession, provient sûrement du monde hippique.
Lu sur www.20minutes.fr (16/06/22)
Un négociant pas très à cheval sur la loi au tribunal de Marseille
Le principal prévenu dans le procès d'une vaste escroquerie à la viande chevaline, impropre à la consommation, a regretté la multiplication des lois pour améliorer la traçabilité de la viande.
Se faire du mouron
Si le mouron est le nom d’une petite fleur rouge, ce n’est pas avec ce sens que le terme est employé dans cette expression. Il faut savoir qu’en argot, le mouron signifie l’inquiétude, donc la tournure veut dire se faire du souci. Tiens, le terme de souci désigne aussi une fleur, curieuse coïncidence.
Lu sur www.courrier-picard.fr (23/03/22)
Football: pourquoi il sera bientôt plus compliqué de regarder les matches en streaming sans abonnement
Les sites de streaming illégaux ont du mouron à se faire. La Ligue de football professionnel vient d’obtenir une décision de justice qui va changer la donne.
Pendre la crémaillère
En espagnol, le terme de "cremallera" provient du français, mais pour désigner une fermeture à glissière, plus couramment appelée fermeture éclair (Éclair étant une marque déposée en 1926). Une crémaillère est une longue tige métallique munie de crans qui permettent de la fixer à différentes hauteurs dans la cheminée. Grâce au crochet à son extrémité, on peut y suspendre une marmite. C'est aussi une tige rectiligne à crans permettant le mouvement de rotation d'une roue dentée, comme pour les funiculaires à crémaillère, tel que celui bien connu de la Rhune, dans les Pyrénées-Atlantiques (si tu veux en savoir plus, lis le billet dans la rubrique "Soyons CURIEUX"). L'expression pendre la crémaillère fait allusion au premier sens et signifie fêter son installation dans un logement.
Lu sur www.lesechos.fr (28/04/21)
La Chine a mis en orbite le premier module de son « Palais céleste »
Alors que la station spatiale internationale, avec Thomas Pesquet à son bord , vit ses dernières années, la Chine aura bientôt sa propre station spatiale. Le premier module de Tiangong, alias le « palais céleste » - un gros cylindre de 22 tonnes, 16,6 mètres de long et 4,2 mètres de diamètre -, a été mis en orbite dans la nuit de mercredi à jeudi, par une fusée « Longue marche 5 » depuis la base de Wenchang, sur l'île de Hainan, au sud de la Chine.
Si tout se passe bien, trois « taïkonautes » chinois viendront y pendre la crémaillère en juin. De quoi permettre à la Chine d'affirmer aux yeux du monde et de sa population son statut de nouvelle grande puissance spatiale, rivale des États-Unis.
Monter au créneau
Rien à voir avec la manœuvre que l'on fait pour garer son véhicule! Dans cette expression, il s'agit bien d'une allusion au sens premier du terme, le créneau désignant l'ouverture pratiquée à intervalles réguliers au sommet d'une muraille ou d'une tour. Monter au créneau signifie donc s'engager dans une action pour défendre une cause, comme autrefois lorsque l'on montait en haut du donjon pour se mettre à combattre toute attaque venant de l'extérieur du château ou de la citadelle.
Lu sur www.francetvinfo.fr (02/01/22)
Féminicides : trois victimes en 24 heures, les associations montent au créneau
Depuis samedi 1er janvier, trois femmes ont déjà perdu la vie en raison de violences conjugales. Le manque de réaction du gouvernement fait enrager les associations féministes.
Un panier de crabes
Voici une expression imagée qui ne laisse aucune place à l'ambiguïté. Tel le panier grouillant de crabes aux pinces menaçantes, il s'agit bel et bien d'un ensemble de personnes cherchant mutuellement à se combattre ou à se nuire.
Lu sur www.voici.fr (28/12/21)
« C’est le bal des ego » : l'avis cash de Stéphane Bern sur le monde de la télévision
Si Stéphane Bern est d'abord un journaliste de presse écrite et de radio, il est devenu un visage familier pour de nombreux Français depuis ses émissions sur TF1 ou France Télévisions. Une Saga dont il ne garde pas que de bons souvenirs, lui qui trouve que ce milieu ressemble plutôt à un panier de crabes.
Faire la grasse matinée
Quel plaisir de dormir ou de rester tard au lit le matin ! L'adjectif "grasse" suggère une matinée agréable, pleine de mollesse, qui se prolonge à loisir. Rien à voir avec l'idée d'abondance comme dans l'expression "les vaches grasses, les vaches maigres", ou de grosseur dans "gras comme un cochon".
Lu sur le site www.lechorepublicain.fr
(article du 28/11/21)
Les petits marchés de producteurs locaux se multiplient autour de Nogent-le-Rotrou
Finie la grasse matinée du dimanche matin. Avec la mise en place au cours des derniers mois de nouveaux rendez-vous avec les maraîchers et producteurs locaux, les petits marchés du week-end dans les communes rurales ont déjà séduit leur clientèle de fidèles. On y vient pour s’approvisionner en produits locaux mais pas seulement. L’ambiance et l’animation qui y règnent sont aussi pourvoyeuses de ce succès.
Retirer son épingle du jeu
L'origine de cette expression remonterait au XVIème siècle, et il s'agirait d'un jeu où il fallait adroitement retirer des épingles, mais on n'en sait guère plus. Tant pis. Le fait est qu'elle est encore employée de nos jours dans le sens de se dégager habilement d'une affaire difficile.
Lu sur le site la1ere.francetvinfo.fr
(article du 04/10/21)
Tourisme : les Antilles tirent malgré tout leur épingle du jeu tandis que La Réunion et la Polynésie souffrent
Lors d’un point presse organisé par le Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO), son président, René-Marc Chikli a fait le bilan de la situation du tourisme pour la saison estivale 2021 et a fait part des prévisions des entreprises du secteur pour cet hiver. Point important : les Antilles françaises sortent du lot. Mieux, depuis la réouverture des vols touristiques vers les deux îles, les prises de commande sont supérieures à la période d’avant-crise.
Ça ne paie pas de mine
Attention au mot mine qui est polysémique! Dans cette expression, il ne s'agit pas du lieu où l'on extrait des métaux ou des matières minérales, mais de l'idée d'apparence. Si quelque chose ou quelqu'un ne paie pas de mine, on suggère que son aspect est peu flatteur. Autrefois, on l'employait à l'affirmative, avec un sens positif (avoir une belle prestance), mais de nos jours elle s'utilise toujours avec la négation et donc avec une connotation péjorative. Au XVIIème siècle, payer de signifiait faire preuve de. Par la suite, cet emploi du verbe payer s'est restreint à cette expression.
Lu sur le site www.laprovence.com
(article du 28/09/21)
Un enregistrement inédit de Lennon aux enchères au Danemark
La cassette audio ne paie pas de mine, mais son étiquette jaunie trahit sa valeur : quatre mots "John Lenon (sic) - Skyrum Berge" dévoilent un enregistrement inédit de l'ancien Beatles, mis mardi aux enchères à Copenhague. Estimé entre 27 000 et 40 000 euros, cet enregistrement d'un total de 33 minutes est mis en vente par une bande de sexagénaires danois qui, il y a plus de 50 ans, avaient rencontré le musicien, lequel avait même chanté pour eux.
Nous sommes alors début 1970, et quatre garçons dans le vent, qui écrivent pour le journal de leur lycée, bravent une tempête de neige dans l'espoir d'interviewer leur idole, Lennon, et sa femme, Yoko Ono, venus passer une partie de l'hiver dans un coin reculé du Jutland, la partie continentale Danemark (ouest).
Jouer sur tous les tableaux
À quel tableau se réfère cette expression? Une peinture ou un tableau de classe? Ni l'un ni l'autre. Anciennement, le terme désignait l'endroit où l'on plaçait l'argent misé dans certains jeux. Alors on comprend mieux le sens de l'expression : essayer de tirer profit de plusieurs choses à la fois, le plus souvent de types très différents.
Lu sur le site www.liberation.fr
(article du 14/05/21)
Expos : comment jouer sur tous les tableaux
Parcours fléché pour réussir sa réouverture des musées : les derniers jours à ne pas rater, les coupe-files à décrocher et les visites incontournables à planifier.
Séparation des flux, zones d’attente, plan de circulation, réservations en ligne : les musées sont désormais aguerris, depuis leur réouverture en juin 2020, à gérer l’accueil des publics en temps de Covid. «Nous sommes prêts», répètent-ils depuis six mois. Et nous aussi ! Nul besoin de pass sanitaire pour nous y rendre, mais simplement de réserver sa place sur internet (oui, oui, même vous au fond de la salle qui crânez avec votre coupe-file). Voire, pour les plus intrépides, se rendre sur place directement si la jauge n’est pas atteinte, on peut toujours tenter sa chance. Laquelle jauge, dans un premier temps, sera fixée à 8m² par visiteur, avant de passer à 4m² le 9 juin si les conditions sanitaires le permettent. Le programme est hyper chargé : ouvertures de fondations en pagaille, expos à foison qui attendent dans le silence et la pénombre depuis trop longtemps…
Être au taquet
À partir du moment où l'on sait qu'un taquet est une pièce de bois qui sert à maintenir quelque chose en place ou à servir de repère, on comprend que cette expression familière signifie "être au maximum, à fond".
Lu sur le site www.francebleu.fr
(article du 25/05/21)
"On est au taquet", dans les bars et restaurants de Mayenne, des serveuses et des serveurs heureux
Les serveuses et serveurs enchaînent les services et les commandes. Ni usés, ni fatigués, ces employés de bars, après une semaine d'intense activité, la période est même exaltante, "on reprend pour de vrai, c'est cool, une bonne dose de café avant de démarrer et ce n'est que du bonheur" explique Justine la serveuse du café Le Rendez-Vous, juste à côté du parc du Château. Du matin au soir, elle prend les commandes, les prépare, nettoie, désinfecte les tables, les toilettes, le boulot ne manque pas vu les contraintes : "on rattrape le repos qu'on a eu pendant sept mois. Et la fatigue on oublie surtout quand on est dans le jus. On est à fond, au taquet tellement ça fait du bien de travailler".
Rentrer au bercail
En ancien français, le mot "bercal" désignait le bétail. Du troupeau de brebis à la bergerie, il n'y a qu'un pas. Dans les textes religieux, le bercail fait référence au sein de l'Église, là où les fidèles trouvent paix et sécurité, contrairement aux brebis égarées. Désormais, dans le langage courant, rentrer au bercail signifie revenir dans la maison familiale ou son pays natal.
Lu sur le site www.rtbf.be
(article du 07/04/21)
Migration inversée: quand les travailleurs roumains et polonais décident de rentrer au pays
On l’appelle "migration inversée", en d’autres mots, retour au pays pour beaucoup de travailleurs venus en Europe occidentale et qui choisissent de rentrer au bercail. The Economist vient de consacrer un article à ces Polonais, Tchèques, Roumains et autres Européens de l’Est qui décident de quitter la Grande-Bretagne après des années, voire des décennies. Parfois une décision impulsive prise dans la foulée des mesures de lutte contre la pandémie, mais aussi le résultat de plusieurs facteurs, personnels, familiaux, économiques, et du Brexit bien sûr.
Faire bouillir la marmite
Ici, pas la moindre allusion à l'histoire gastronomique française. La marmite étant un ustensile clé pour la cuisson des plats depuis des siècles, rien d'étonnant à ce qu'elle symbolise la subsistance d'un foyer. L'expression signifie clairement qu'il s'agit de travailler pour subvenir aux besoins de la famille.
Lu sur le site www.francebleu.fr
(article du 21/03/21)
Coronavirus : il est passé de patron dans l'événementiel à salarié d'une entreprise de matériel médical
Le coronavirus et les contraintes sanitaires ont chamboulé notre quotidien. Certaines personnes ont même dû opérer un changement de carrière, faute d'activité. C'est le cas de Martial Berger, Isérois de 45 ans.
Quand il parle, le ton est dynamique. Quand on évoque son parcours professionnel, très varié, on comprend aussi que Martial Berger, 45 ans, aime être dans l'action. Après avoir été notamment gendarme et informaticien, il crée en 2013 MB Prod, à l'Isle-d'Abeau (Isère). La société fait la sonorisation d'événements, assure les jeux de lumières, propose de l'animation, des feux d'artifice, etc. Cela va du mariage à la grosse foire internationale. "Des événements de 25 à 25.000 personnes", précise Martial Berger, qui emploie trois personnes et en haute saison fait travailler des dizaines d'intermittents.
En moyenne, à l'année, l'entreprise réalise 150-200 prestations et Martial Berger tablait sur une jolie hausse de chiffre d'affaire en 2020. Sauf que le coronavirus, les confinements, le couvre-feu, les différentes restrictions sont passées par là. "Au 13 mars, il y a 135 prestations qui disparaissent. Alors au début du premier confinement, je décide de régler toutes mes factures, je demande la suspension des cotisations et je mets mes trois salariés au chômage partiel."
[...]
Car en tant que patron, il n'a pas le droit au chômage partiel. Et en raison d'aléas comptables, il ne touche pas le fond de solidarité depuis plusieurs mois. Il remet son CV à jour, "un CV long de sept pages", le dépose auprès des boîtes d'intérim et "la première mission qui passe, on la prend." Depuis octobre, il travaille pour DSV Logistique, basée à Saint-Quentin-Fallavier. La société stocke et livre du matériel hospitalier, type masques, surblouses, prothèses. Et avec la crise, elle a besoin de renforts.
"Cela permet de faire "rebouillir la marmite". Cela permet de se sentir revivre, de recréer du lien social, de retrouver une raison de vivre, de se lever, de savoir pourquoi on est fatigué. Là, on ne pense plus aux soucis comptables et autres. La famille vous voit aussi changer. Vous retrouvez une stabilité, je dirais. Et une confiance en vous", souligne-t-il. Ce nouveau travail lui plaît : "je me sens utile."
Quand on lui demande s'il compte reprendre son ancienne activité un jour, la réponse est sans appel : "je ne vois pas le bout du tunnel au niveau de l'événementiel. Je ne resignerai jamais 200 dates demain." D'autant que l'entreprise avec qu'il travaille depuis l'automne vient de lui proposer un CDI. "J'ai besoin de stabilité."