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Ces EXPRESSIONS qui chatouillent notre langue

Chercher des poux à quelqu'un

Non, non, il ne s'agit pas de soulager une personne dont la chevelure regorge de ces affreux parasites. Cela signifie importuner quelqu'un pour des problèmes insignifiants.

Lu sur www.20minutes.fr (11/02/24)

Horoscope de la semaine Sagittaire

Amour : Bonne nouvelle : la semaine annonce le début d'un cycle particulièrement favorable à votre vie sentimentale. Votre météo astrale annonce grand beau et cela se ressent sur votre humeur du moment. L'amour, les bons moments avec les enfants et tous les petits plaisirs de la vie sont au programme. Vous cesserez enfin de chercher des poux dans la tête de votre partenaire pour des futilités. Plus détendu, plus cool et plus amoureux, vous n'aurez qu'une envie : lui offrir le bonheur qu'il mérite.

Mettre le paquet

Rien à voir avec une question d'emballage ou de linge sale. Cette expression, qui signifie employer les grands moyens, s'impliquer au maximum, provient du monde du jeu. À l'origine, elle avait le sens de risquer une grosse somme d'argent pour gagner à un jeu.    

Lu sur www.actu.fr (14/08/24)

Montpellier / Fêtes de Saint-Roch : "On a décidé de mettre le paquet sur le festif"

Avec des célébrations culturelles et cultuelles, organisées bien distinctement, les fêtes internationales de Saint-Roch se dérouleront les 15 et 16 août à Montpellier.

Ce jeudi 15 et vendredi 16 août, les fêtes de Saint-Roch à Montpellier mettront à l’honneur le saint protecteur de la ville. Après des éditions plus discrètes depuis 2019, cette édition sera l’occasion de grandes célébrations festives, culturelles et populaires concoctées par l’association internationale Saint-Roch de Montpellier avec notamment la présence dans les défilés des flamboyants sbandieratori de San Lorenzo d’Alba. Bien distinct dans l’organisation, le sanctuaire Saint-Roch a lui la charge des célébrations religieuses.


Tenir le bon bout

Ici, on ne fait pas référence à l'extrémité d'une corde, ni d'une table, ni de la rue. Provenant d'une ancienne expression, "prendre une affaire par le bon bout", on doit comprendre le "bon bout" comme la bonne manière, le bon côté de la situation. Tenir le bon bout a donc le sens de se trouver sur le point de réussir quelque chose, avoir l'avantage.

Lu sur www.msn.com (21/03/24)

ASSE : Les Verts auront un avantage contre Bastia ce week-end !

Olivier Dall’Oglio et ses joueurs semblent tenir le bon bout dans la course à la montée. Victorieuse face au leader auxerrois, l’ASSE est troisième de Ligue 2 et maximise ses chances de renouer avec l’élite du football français. À l’approche du déplacement en Corse pour y défier Bastia, une récente nouvelle devrait faciliter la tâche des Stéphanois.

J'en ai ma claque

Le mot "claque" désignant un coup donné avec la paume, l'origine de cette expression familière reste quelque peu obscure. En effet, "en avoir sa claque" signifie en avoir assez, ne plus pouvoir supporter quelque chose ou quelqu'un.      

Lu sur www.lavenir.net (03/05/21)

Levée de boucliers contre le musée du Chat à Bruxelles: Geluck dit toute son exaspération

«Honnêtement, j’en ai un peu ma claque», a affirmé ce matin le dessinateur Philippe Geluck, après la pétition qui s’oppose au musée du Chat.

En préparation depuis des années déjà, le projet de musée autour du Chat, personnage culte croqué par Philippe Geluck, s'est vu délivrer la semaine dernière un permis d'urbanisme à deux pas de la place royale.

[...]

Le dessinateur avait alors reçu des propositions de deux villes françaises pour accueillir le félin. Inquiètes de voir ce patrimoine filer à l’étranger, la Fédération Wallonie-Bruxelles et ensuite la Région bruxelloise avaient entamé des discussions avec l’artiste pour créer ce musée dans la capitale belge, où le Chat avait vu le jour il y a plusieurs décennies déjà.

Faire bouger les lignes

L'origine de cette expression pourrait être militaire, mais ce n'est pas certain. Elle évoque l'image de deux armées qui se battent sur une ligne de front, laquelle se déplace selon les avancées de chaque camp.

Cette expression est souvent employée dans le cadre de négociations, surtout en politique. En effet, parfois les lignes bougent lorsqu'une personne est disposée à faire une concession, à accepter quelque chose qui ne lui semblait pas envisageable auparavant. On l'utilise couramment pour signifier qu'on change une habitude, un fait établi, en agissant d'une manière concrète.  

Lu sur www.letelegramme.fr (22/12/23)

Au Pôle emploi de Pont-l’Abbé, des cadres seniors bougent les lignes

Au Pôle emploi de Pont-l’Abbé, une série d’ateliers ont été proposés aux cadres seniors qui, plus que d’autres, éprouvent des difficultés à retrouver un emploi. L’initiative veut faire bouger les lignes.

« On a fait le constat que, sur le territoire, les demandeurs d’emploi seniors étaient un peu plus nombreux sur la période covid ou post-covid suite à des mutations ou des choix de vie. C’est aussi un public qui éprouve plus de difficulté à retrouver un emploi », indique Sandrine Le Corre, conseillère référente cadres au Pôle emploi de Pont-l’Abbé. D’où l’idée d’organiser des rencontres cadres seniors pour travailler avec eux sur l’identité professionnelle, la stratégie de recherche, le réseau et les opportunités d’emploi sur le marché du travail local. Une douzaine de cadres aux profils très divers ont ainsi participé à une série d’ateliers, de septembre à décembre, pour renouer des contacts entre pairs mais aussi avec des entreprises. Ils ont pu échanger avec les directions des ressources humaines de l’entreprise Hénaff et du Crédit Agricole mais aussi découvrir les réseaux et les outils proposés par des partenaires tels que l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) de Brest et le Crepi, club d’entreprises engagées pour l’emploi.

On est large

Rien à voir avec une question de dimensions, cette expression familière très courante signifie "on a largement le temps" ou encore "on a une large marge de manœuvre".    

Lu sur www.20minutes.fr (10/09/17)

Moto : Johann Zarco termine le Grand Prix à pied

« On est sur la réserve mais on est large, franchement ça passe » : si vous êtes du genre à lambiner au moment de faire le plein, vous allez peut-être changer vos habitudes. La panne sèche, ça n’arrive pas qu’aux autres. Et ça arrive même aux motards professionnels. En plein Grand Prix de Saint-Marin, le pilote vauclusien Johann Zarco est tombé en panne d’essence. Il a dû pousser son bolide pour franchir la ligne.

Grâce à cet effort physique, Zarco a obtenu la quinzième place du Grand Prix, qui lui rapporte un petit point au classement général. Avant sa panne d’essence, il était septième du GP.

Brûler ses vaisseaux

De quels vaisseaux s'agit-il? Pas des vaisseaux sanguins, mas non, l'expression fait allusion aux bateaux d'Agathocle de Syracuse. Qui ça? Ce roi de Syracuse du IVe siècle avant Jésus-Christ prit une décision radicale lors de l'attaque de Carthage par ses troupes. Il fit brûler tous ses navires afin d'empêcher toute retraite. Ainsi, les deux seules issues envisageables étaient la victoire ou la mort. L'expression signifie donc un engagement dans une entreprise sans la possibilité d'un retour en arrière. Dit autrement, on passe un point de non-retour.

Lu sur www.radiofrance.fr/franceinter (30/10/23)

Européennes, présidentielle : LR cherche encore son incarnation

Fini l’âge d’or et les « problèmes de riche » qui allaient avec... Les Républicains sont aujourd’hui très loin du temps où un ancien président et deux ex-premiers ministres s’affrontaient lors d’une primaire qui mobilisait plus de 4 millions d’électeurs à chaque tour.

Désormais, plus les années passent et plus le casting s’amenuise. Au point que les deux scrutins nationaux à venir donnent lieu à un spectacle mi-étonnant mi-désolant.

Prenons les européennes de 2024, d’abord. Les choses pourraient sembler assez simples sur le papier : François-Xavier Bellamy s’est plutôt bien débrouillé depuis son mauvais résultat de 2019, et il se trouve qu’il a très envie de rempiler. Or puisqu’aucune figure majeure ne s’est imposée entre-temps, la logique voudrait que l'eurodéputé sortant soit reconduit à la tête de la liste LR… Et pourtant, le parti s’offre un luxe dont il n’a pas les moyens en tardant à l’investir. Comme si Éric Ciotti espérait qu’un mouton à cinq pattes allait subitement apparaître tel une révélation…

Vous pensez à quelqu’un ?

Lui, en tout cas, il pense à quelqu’un, oui, et il ne s’en cache pas. Ce quelqu’un, c’est Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes… Dont Éric Ciotti aimerait faire le président tout court en 2027. Problème : contrairement à François-Xavier Bellamy, qui trépigne, Laurent Wauquiez, lui, il rechigne. Le « candidat naturel » de la droite n’a pas très envie d’aller brûler ses vaisseaux trop tôt. Il préfère poursuivre sa stratégie du silence…

Quitte à laisser s’installer un doute sur sa capacité à être l’homme providentiel tant attendu, puisqu’il peine encore à tuer le match : à la fois dans les enquêtes d’opinion, où il plafonne, mais aussi en interne, où le challenger David Lisnard le talonne…

Donc la droite n’est pas tirée d’affaire ?

Disons qu’à l’heure où les héritiers du macronisme s’appellent Philippe, Le Maire et Darmanin ; à l’heure où Bardella se prépare à prendre le relais de Le Pen ; à l’heure où Maréchal s’est rangée derrière Zemmour… Le créneau qui va du centre-droit à la droite nationaliste voire extrême est déjà bien chargé.

Ce qui laisse peu de place pour la droite traditionnelle de gouvernement. Or, dans ce contexte, chercher à prendre de la distance pour prendre de la hauteur, c’est en fait surtout prendre du retard…


À côté de la plaque

Les origines de cette expression sont discutées. Pour certains, la plaque serait la cible d'un jeu, pour d'autres, c'est la rotonde où sont garés les trains pour leur entretien. Dans les deux cas, la personne fait une fausse manœuvre et perd dans le cas du jeu, ou fait sortir la locomotive du rail. L'expression implique qu'on divague, qu'on répond à une question en se trompant, qu'on est hors sujet.

Lu sur yahoo.fr, rubrique "Pure People" (11/08/22)

Loana à côté de la plaque : elle veut rétablir la vérité, mais s'emmêle les pinceaux

Loana une "sacrée menteuse" ? C'est en tout cas ce qu'a révélé Nicolas Waldorf, coiffeur d'Incroyables transformations (M6) sur le plateau de Jordan de Luxe. Alors que la chaîne a été interdite de diffuser l'épisode de la métamorphose de l'ancienne star de télé-réalité, cette dernière ayant qualifié cette d'expérience d''horreur", il a tenu à rétablir la vérité. Nicolas Waldorf a ainsi dévoilé le avant-après de cette incroyable transformation et le résultat est en effet bluffant.

Sur Instagram, la gagnante de Loft Story a publié une photo d'elle avec pour légende des explications plutôt douteuses. "Coucou mes loulous, je tiens à rétablir la vérité une personne de l'émission relooking extrême à publier cette photo en prétextant que c'était le résultat final donc je me vois être traitée de menteuse SAUF que cette photo est celle de mon arrivée à l'émission et pas celle de mon départ. Sur les prochaines vous allez voir vraiment le résultat final. Vous me direz !!!", a-t-elle partagé. Sauf qu'il ne s'agit pas du tout de la photo dévoilée comme celle de son arrivée dans l'émission.

Les abonnés de Loana montent au créneau

Et les abonnés de Loana n'ont pas manqué de lui rappeler son erreur.


Des châteaux en Espagne

Pourquoi en Espagne et pas dans un autre pays? Cette expression s'emploie par référence aux chansons de geste où les rois donnaient à leurs vassaux des fiefs espagnols, donc sur des territoires au sud de la France, envahis par les Maures, et qu'ils pouvaient difficilement conquérir. Ce qui explique le sens de projet chimérique ou irréalisable. L'expression s'emploie avec les verbes faire, bâtir ou construire. Curieusement, cette expression existe aussi en italien (costruire / fare castelli in Spagna), mais elle est moins usitée que fare castelli in aria. De fait, en espagnol, on dit "hacer castillos en el aire".

Lu sur www.journaldemontreal.com(03/01/23)

Promesses d'ivrogne
Faire plus d’exercice, me prendre en main, moins dépenser, moins boire, passer plus de temps avec ma famille...
Chaque année, on dit la même chose.
Et chaque année, on repousse ces belles promesses à l’année suivante.
Facile de prendre des résolutions dans le temps des Fêtes, les pieds sur le pouf ou les fesses dans le sable !
La vie est sur pause et le manège s’est arrêté de tourner.
On a le temps de penser, de lire, de se construire de beaux châteaux en Espagne, avec des billets de loto gagnants qu’on n’a même pas achetés...
Mais il suffit que le train-train quotidien reparte de plus belle pour que les promesses prennent le bord, comme un jouet dont on se lasse après une semaine passée à quatre pattes devant.
Il y a le boulot qui revient et qui nous prend à nouveau par le col de chemise, et avec le boulot, le stress, et avec le stress, la cigarette, l’alcool et la bouffe...
Adieu, gym, livres, enfants !
Et bonjour les kilos en trop et les soirées passées à ronfler devant la télé...
On pensait changer notre vie, et on se retrouve prisonnier d’un éternel jour de la marmotte.
Savez-vous comment on change ses mauvaises habitudes ?
Pas en se disant : « La semaine prochaine, demain, à la première heure du premier matin de la nouvelle année... »
Mais en le faisant, là, tout de suite.
Paf !
Changer sa vie comme on arrache un diachylon. D’un coup.
C’est la seule façon.
Car plus on repousse, moins on le fait.
Qui vous empêche de faire plus d’exercice, de moins boire et de moins manger ?
Vous seul.
Vous n’arrêtez pas de pester contre les barreaux de votre cage qui vous retiennent captifs alors que vous avez la clé dans votre poche.
Allez, insérez-la dans la serrure et tournez.
Clic !


Rentrer dans le lard

Eh non, il ne s'agit pas d'une technique de boucherie ni de cuisine. Dans cette expression familière, le lard ne désigne pas la graisse sous la peau du cochon, mais le ventre de l'être humain. Ainsi, cela se réfère à l'action d'agresser physiquement ou verbalement une personne. On l'emploie communément pour signifier que l'on exprime des reproches d'une manière agressive à quelqu'un.      

Lu sur www.marianne.fr (05/09/22)

Belgique : quand un manuel scolaire publie l'interview de la coprésidente du parti Ecolo

La rentrée scolaire, d’habitude, c’est le 1er septembre, en Belgique. Cette année, pourtant, elle a eu lieu le 29 août, puisque notre calendrier scolaire a été repensé. Et c’est sûrement parce qu’il a été pris de court par cette réforme que l’éditeur Plantyn a commis une légère bourde dans la nouvelle édition de son manuel de français à usage des élèves de deuxième secondaire (13-14 ans), Tangram. En effet, on y trouve sur deux pages entières une interview de la coprésidente d’Écolo, Rajae Maouane.

Celle qui est qualifiée de femme « racisée » par les auteurs de l’interview y retrace son parcours et y résume ses trois combats politiques prioritaires : l’égalité, « faire évoluer les standards de la société » et l’accès à l’emploi, avant de présenter son modèle en politique, Alexandria Ocasio-Cortez, une jeune femme politique américaine « qui n’hésite pas à rentrer dans le lard de ces vieux mâles blancs qui essaient de dicter la politique ». Car la coprésidente Écolo le dit sans détour : elle veut « lutter contre les discriminations et contre une société où on te dit de rentrer chez toi parce que tu as un prénom différent ».


Faire tapisserie

Non, non, cette expression ne fait pas allusion à une activité de travaux d'aiguille (faire de la tapisserie). Cela fait plutôt référence aux bals où certaines jeunes filles restaient immobiles contre le mur quand elles n'étaient pas invitées à danser. Elles se fondaient ainsi dans le décor du papier peint ou de la tapisserie accrochée à la cloison. Cela explique clairement le sens figuré de l'expression : ne pas prendre part à ce qui se passe, notamment lors d'une fête ou autre évènement social.       

Lu sur www.lematin.ch (29/11/22)

Commentaire: les femmes arbitres ont mystérieusement «disparu» au Qatar

C’est bien simple, alors que plus de la moitié des rencontres ont déjà été jouées, aucune arbitre féminine ne s’est encore vu attribuer l’un de ces matches. Tout se passe comme si ces dames n’existaient pas, comme si elles n’avaient pas le droit de siffler au Qatar. Pourquoi les avoir dès lors sélectionnées si c’est pour faire tapisserie et renoncer à les mettre en valeur? À l’inverse, certains arbitres hommes ont déjà eu droit à deux parties.

Que doit-on en conclure? Trop ceci et pas assez cela, ces dames seraient-elles discriminées au point d’être blacklistées? Sifflées hors-jeu, ont-elles seulement été nominées pour servir de caution morale, en guise d’alibi? Ou la gent féminine doit-elle uniquement s’incliner devant ces messieurs en fonction de critères sportifs réels et d’une hiérarchie qui ne lui serait pas favorable? La FIFA pourrait aussi avoir choisi de «réserver» son trio – ou l’un de ces membres – pour les futures échéances, lors des matches à élimination directe - une hypothèse certes envisageable en théorie mais peu plausible dans la réalité. Ici et là, il se murmure déjà que la FIFA, empruntée, n’oserait pas franchir le Rubicon. Voir une femme arbitrer la finale du 18 décembre, avouez pourtant que ça en jetterait, non?


Mettre les pieds dans le plat

Au XIXème siècle, un plat désignait une étendue d'eaux basses, d'où l'idée de patauger suggérée par cette expression, qui a ensuite évolué vers le sens encore actuel de commettre une gaffe. Plus précisément, elle est employée pour signifier qu'une personne aborde un sujet polémique d'une manière maladroite ou trop directe.     

Lu sur www.liberation.fr (12/02/22)

Banques alimentaires solidaires

Quand on sait que 7 à 8 millions de personnes ne mangent pas à leur faim en France, l’enjeu crucial de la bouffe va-t-il enfin s’imposer dans la campagne présidentielle ? Le réseau des Banques alimentaires vient de mettre les pieds dans le plat politique en formulant au début du mois dix propositions en quatre objectifs pour renforcer la solidarité alimentaire avec un maître mot qui englobe toute la société française : «Accélérons les partenariats du champ à l’assiette pour le plus grand nombre.»

Ce n’est pas du pipeau, les Banques alimentaires ont tiré la leçon de la crise sanitaire : depuis deux ans, elles ont expérimenté l’achat de produits frais locaux (fruits, légumes, produits laitiers, viande, poissons, produits secs…) grâce aux subventions publiques exceptionnelles et en collaboration avec les collectivités locales. En 2020, l’opération «Bien Manger pour Tous» du conseil régional d’Occitanie a financé l’achat de 1 160 tonnes de produits frais et secs auprès d’agriculteurs et producteurs. Dans les Hauts-de-France, la Région a soutenu les Banques alimentaires par des subventions pour de l’achat ciblé auprès de producteurs locaux (œufs, petits pois…).

Il ne s’agit pas seulement de remplir l’assiette des plus précaires mais de renforcer voire de créer ces liens sociaux qui font parfois si cruellement défaut. Un exemple encore : en Isère, le camion cuisine de la Banque alimentaire va à la rencontre de populations dans les territoires isolés avec des animations coconstruites avec les agriculteurs et les acteurs sociaux locaux, action déclinée aussi en Drôme-Ardèche. Cette solidarité est pensée localement mais également entre les générations. En 2020, 63 000 jeunes ont été sensibilisés par les Banques alimentaires dans les établissements scolaires. Pour accélérer la formation et diffuser les valeurs de solidarité et de partage, 395 stagiaires et 158 jeunes en service civique ont été accueillis. Par ailleurs, plus de 7 000 jeunes participent à la Collecte nationale annuelle.

Trop longtemps, la société française s’est endormie sur ses lauriers depuis qu’en 2010, l’Unesco a classé le «repas gastronomique des Français» comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Plus que jamais, nous devons être à la hauteur de cette commensalité que nous a reconnue l’organisation onusienne : c’est-à-dire que manger ensemble, c’est beaucoup plus que se nourrir, c’est vivre ensemble.


Se la couler douce

Si tu te la coules douce, ça signifie que tu mets ta tête sous l'eau? Ou que tu verses de la cire liquide (pas trop chaude!) sur tes jambes pour les épiler et avoir la peau plus douce? Ou que tu as fait sombrer la péniche de ton oncle Vladimir dans l'eau douce de la Seine? Pas du tout ! Ça signifie que tu mènes une vie heureuse (ce que remplace le pronom dans la tournure), sans soucis, ni efforts, ni hâte. L'expression utilise l'emploi transitif du verbe couler, dans le sens de passer du temps, comme dans "couler des jours heureux".

Lu sur www.elle.fr (11/07/22)

Tourisme durable : cet été, les Français se laissent porter plus près de chez eux

Les Français optent pour un tourisme durable proche de chez eux cet été, comme nous le révèle un sondage d'Appinio et de la plateforme d'échange de maisons HomeExchange. Ils prévoient aussi de se la couler douce.

La France et ses voisins européens retrouvent petit à petit leurs visiteurs internationaux après deux saisons éprouvantes, mais continuent de séduire les touristes locaux cette année, malgré les réouvertures de frontières qui augmentent les possibilités d’évasion. Ces derniers adoptent donc un tourisme plus durable géographiquement, mais aussi au quotidien. Exit les activités qui s’enchaînent et se ressemblent, ils sont 69% à dire oui à la spontanéité en « laissant la place à l’imprévu » et en embrassant la lenteur.


Être à cheval sur quelque chose

Ayant le sens de se montrer très strict dans un domaine, par exemple des principes, des règles, comme la politesse, la ponctualité, l'honnêteté, etc., cette expression a probablement comme origine l'image du cavalier bien droit sur sa monture. Une autre expression, rester droit dans ses bottes, dans le sens de ne pas faire de concession, provient sûrement du monde hippique.

Lu sur www.20minutes.fr (16/06/22)

Un négociant pas très à cheval sur la loi au tribunal de Marseille

Le principal prévenu dans le procès d'une vaste escroquerie à la viande chevaline, impropre à la consommation, a regretté la multiplication des lois pour améliorer la traçabilité de la viande.


Se faire du mouron

Si le mouron est le nom d’une petite fleur rouge, ce n’est pas avec ce sens que le terme est employé dans cette expression. Il faut savoir qu’en argot, le mouron signifie l’inquiétude, donc la tournure veut dire se faire du souci. Tiens, le terme de souci désigne aussi une fleur, curieuse coïncidence.

Lu sur www.courrier-picard.fr (23/03/22)

Football: pourquoi il sera bientôt plus compliqué de regarder les matches en streaming sans abonnement

Les sites de streaming illégaux ont du mouron à se faire. La Ligue de football professionnel vient d’obtenir une décision de justice qui va changer la donne.


Pendre la crémaillère

En espagnol, le terme de "cremallera" provient du français, mais pour désigner une fermeture à glissière, plus couramment appelée fermeture éclair (Éclair étant une marque déposée en 1926). Une crémaillère est une longue tige métallique munie de crans qui permettent de la fixer à différentes hauteurs dans la cheminée. Grâce au crochet à son extrémité, on peut y suspendre une marmite. C'est aussi une tige rectiligne à crans permettant le mouvement de rotation d'une roue dentée, comme pour les funiculaires à crémaillère, tel que celui bien connu de la Rhune, dans les Pyrénées-Atlantiques (si tu veux en savoir plus, lis le billet dans la rubrique "Soyons CURIEUX"). L'expression pendre la crémaillère fait allusion au premier sens et signifie fêter son installation dans un logement.  

Lu sur www.lesechos.fr (28/04/21)

La Chine a mis en orbite le premier module de son « Palais céleste »

Alors que la station spatiale internationale, avec Thomas Pesquet à son bord , vit ses dernières années, la Chine aura bientôt sa propre station spatiale. Le premier module de Tiangong, alias le « palais céleste » - un gros cylindre de 22 tonnes, 16,6 mètres de long et 4,2 mètres de diamètre -, a été mis en orbite dans la nuit de mercredi à jeudi, par une fusée « Longue marche 5 » depuis la base de Wenchang, sur l'île de Hainan, au sud de la Chine.

Si tout se passe bien, trois « taïkonautes » chinois viendront y pendre la crémaillère en juin. De quoi permettre à la Chine d'affirmer aux yeux du monde et de sa population son statut de nouvelle grande puissance spatiale, rivale des États-Unis.


Monter au créneau

Rien à voir avec la manœuvre que l'on fait pour garer son véhicule! Dans cette expression, il s'agit bien d'une allusion au sens premier du terme, le créneau désignant l'ouverture pratiquée à intervalles réguliers au sommet d'une muraille ou d'une tour. Monter au créneau signifie donc s'engager dans une action pour défendre une cause, comme autrefois lorsque l'on montait en haut du donjon pour se mettre à combattre toute attaque venant de l'extérieur du château ou de la citadelle.      

Lu sur www.francetvinfo.fr (02/01/22)

Féminicides : trois victimes en 24 heures, les associations montent au créneau

Depuis samedi 1er janvier, trois femmes ont déjà perdu la vie en raison de violences conjugales. Le manque de réaction du gouvernement fait enrager les associations féministes. 


Un panier de crabes

Voici une expression imagée qui ne laisse aucune place à l'ambiguïté. Tel le panier grouillant de crabes aux pinces menaçantes, il s'agit bel et bien d'un ensemble de personnes cherchant mutuellement à se combattre ou à se nuire.     

Lu sur www.voici.fr (28/12/21)

« C’est le bal des ego » : l'avis cash de Stéphane Bern sur le monde de la télévision

Si Stéphane Bern est d'abord un journaliste de presse écrite et de radio, il est devenu un visage familier pour de nombreux Français depuis ses émissions sur TF1 ou France Télévisions. Une Saga dont il ne garde pas que de bons souvenirs, lui qui trouve que ce milieu ressemble plutôt à un panier de crabes.


Faire la grasse matinée

Quel plaisir de dormir ou de rester tard au lit le matin ! L'adjectif "grasse" suggère une matinée agréable, pleine de mollesse, qui se prolonge à loisir. Rien à voir avec l'idée d'abondance comme dans l'expression "les vaches grasses, les vaches maigres", ou de grosseur dans "gras comme un cochon".

Lu sur le site  www.lechorepublicain.fr

(article du 28/11/21)

Les petits marchés de producteurs locaux se multiplient autour de Nogent-le-Rotrou

Finie la grasse matinée du dimanche matin. Avec la mise en place au cours des derniers mois de nouveaux rendez-vous avec les maraîchers et producteurs locaux, les petits marchés du week-end dans les communes rurales ont déjà séduit leur clientèle de fidèles. On y vient pour s’approvisionner en produits locaux mais pas seulement. L’ambiance et l’animation qui y règnent sont aussi pourvoyeuses de ce succès.


Retirer son épingle du jeu

L'origine de cette expression remonterait au XVIème siècle, et il s'agirait d'un jeu où il fallait adroitement retirer des épingles, mais on n'en sait guère plus. Tant pis. Le fait est qu'elle est encore employée de nos jours dans le sens de se dégager habilement d'une affaire difficile.

Lu sur le site la1ere.francetvinfo.fr

(article du 04/10/21) 

Tourisme : les Antilles tirent malgré tout leur épingle du jeu tandis que La Réunion et la Polynésie souffrent

Lors d’un point presse organisé par le Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO), son président, René-Marc Chikli a fait le bilan de la situation du tourisme pour la saison estivale 2021 et a fait part des prévisions des entreprises du secteur pour cet hiver. Point important : les Antilles françaises sortent du lot. Mieux, depuis la réouverture des vols touristiques vers les deux îles, les prises de commande sont supérieures à la période d’avant-crise.


Ça ne paie pas de mine

Attention au mot mine qui est polysémique! Dans cette expression, il ne s'agit pas du lieu où l'on extrait des métaux ou des matières minérales, mais de l'idée d'apparence. Si quelque chose ou quelqu'un ne paie pas de mine, on suggère que son aspect est peu flatteur. Autrefois, on l'employait à l'affirmative, avec un sens positif (avoir une belle prestance), mais de nos jours elle s'utilise toujours avec la négation et donc avec une connotation péjorative. Au XVIIème siècle, payer de signifiait faire preuve de. Par la suite, cet emploi du verbe payer s'est restreint à cette expression.

Lu sur le site www.laprovence.com

(article du 28/09/21) 

Un enregistrement inédit de Lennon aux enchères au Danemark

La cassette audio ne paie pas de mine, mais son étiquette jaunie trahit sa valeur : quatre mots "John Lenon (sic) - Skyrum Berge" dévoilent un enregistrement inédit de l'ancien Beatles, mis mardi aux enchères à Copenhague. Estimé entre 27 000 et 40 000 euros, cet enregistrement d'un total de 33 minutes est mis en vente par une bande de sexagénaires danois qui, il y a plus de 50 ans, avaient rencontré le musicien, lequel avait même chanté pour eux.

Nous sommes alors début 1970, et quatre garçons dans le vent, qui écrivent pour le journal de leur lycée, bravent une tempête de neige dans l'espoir d'interviewer leur idole, Lennon, et sa femme, Yoko Ono, venus passer une partie de l'hiver dans un coin reculé du Jutland, la partie continentale Danemark (ouest).


Jouer sur tous les tableaux

À quel tableau se réfère cette expression? Une peinture ou un tableau de classe? Ni l'un ni l'autre. Anciennement, le terme désignait l'endroit où l'on plaçait l'argent misé dans certains jeux. Alors on comprend mieux le sens de l'expression : essayer de tirer profit de plusieurs choses à la fois, le plus souvent de types très différents.

Lu sur le site www.liberation.fr

(article du 14/05/21) 

Expos : comment jouer sur tous les tableaux

Parcours fléché pour réussir sa réouverture des musées  : les derniers jours à ne pas rater, les coupe-files à décrocher et les visites incontournables à planifier.

Séparation des flux, zones d’attente, plan de circulation, réservations en ligne : les musées sont désormais aguerris, depuis leur réouverture en juin 2020, à gérer l’accueil des publics en temps de Covid. «Nous sommes prêts», répètent-ils depuis six mois. Et nous aussi ! Nul besoin de pass sanitaire pour nous y rendre, mais simplement de réserver sa place sur internet (oui, oui, même vous au fond de la salle qui crânez avec votre coupe-file). Voire, pour les plus intrépides, se rendre sur place directement si la jauge n’est pas atteinte, on peut toujours tenter sa chance. Laquelle jauge, dans un premier temps, sera fixée à 8m² par visiteur, avant de passer à 4m² le 9 juin si les conditions sanitaires le permettent. Le programme est hyper chargé : ouvertures de fondations en pagaille, expos à foison qui attendent dans le silence et la pénombre depuis trop longtemps…


Être au taquet

À partir du moment où l'on sait qu'un taquet est une pièce de bois qui sert à maintenir quelque chose en place ou à servir de repère, on comprend que cette expression familière signifie "être au maximum, à fond".          

Lu sur le site www.francebleu.fr

(article du 25/05/21) 

"On est au taquet", dans les bars et restaurants de Mayenne, des serveuses et des serveurs heureux

Les serveuses et serveurs enchaînent les services et les commandes. Ni usés, ni fatigués, ces employés de bars, après une semaine d'intense activité, la période est même exaltante, "on reprend pour de vrai, c'est cool, une bonne dose de café avant de démarrer et ce n'est que du bonheur" explique Justine la serveuse du café Le Rendez-Vous, juste à côté du parc du Château. Du matin au soir, elle prend les commandes, les prépare, nettoie, désinfecte les tables, les toilettes, le boulot ne manque pas vu les contraintes : "on rattrape le repos qu'on a eu pendant sept mois. Et la fatigue on oublie surtout quand on est dans le jus. On est à fond, au taquet tellement ça fait du bien de travailler". 


Rentrer au bercail

En ancien français, le mot "bercal" désignait le bétail. Du troupeau de brebis à la bergerie, il n'y a qu'un pas. Dans les textes religieux, le bercail fait référence au sein de l'Église, là où les fidèles trouvent paix et sécurité, contrairement aux brebis égarées. Désormais, dans le langage courant, rentrer au bercail signifie revenir dans la maison familiale ou son pays natal.        

Lu sur le site www.rtbf.be

(article du 07/04/21) 

Migration inversée: quand les travailleurs roumains et polonais décident de rentrer au pays

On l’appelle "migration inversée", en d’autres mots, retour au pays pour beaucoup de travailleurs venus en Europe occidentale et qui choisissent de rentrer au bercail. The Economist vient de consacrer un article à ces Polonais, Tchèques, Roumains et autres Européens de l’Est qui décident de quitter la Grande-Bretagne après des années, voire des décennies. Parfois une décision impulsive prise dans la foulée des mesures de lutte contre la pandémie, mais aussi le résultat de plusieurs facteurs, personnels, familiaux, économiques, et du Brexit bien sûr.


Faire bouillir la marmite

Ici, pas la moindre allusion à l'histoire gastronomique française. La marmite étant un ustensile clé pour la cuisson des plats depuis des siècles, rien d'étonnant à ce qu'elle symbolise la subsistance d'un foyer. L'expression signifie clairement qu'il s'agit de travailler pour subvenir aux besoins de la famille.         

Lu sur le site www.francebleu.fr

(article du 21/03/21) 

Coronavirus : il est passé de patron dans l'événementiel à salarié d'une entreprise de matériel médical

Le coronavirus et les contraintes sanitaires ont chamboulé notre quotidien. Certaines personnes ont même dû opérer un changement de carrière, faute d'activité. C'est le cas de Martial Berger, Isérois de 45 ans.

Quand il parle, le ton est dynamique. Quand on évoque son parcours professionnel, très varié, on comprend aussi que Martial Berger, 45 ans, aime être dans l'action. Après avoir été notamment gendarme et informaticien, il crée en 2013 MB Prod, à l'Isle-d'Abeau (Isère). La société fait la sonorisation d'événements, assure les jeux de lumières, propose de l'animation, des feux d'artifice, etc. Cela va du mariage à la grosse foire internationale. "Des événements de 25 à 25.000 personnes", précise Martial Berger, qui emploie trois personnes et en haute saison fait travailler des dizaines d'intermittents.

En moyenne, à l'année, l'entreprise réalise 150-200 prestations et Martial Berger tablait sur une jolie hausse de chiffre d'affaire en 2020. Sauf que le coronavirus, les confinements, le couvre-feu, les différentes restrictions sont passées par là. "Au 13 mars, il y a 135 prestations qui disparaissent. Alors au début du premier confinement, je décide de régler toutes mes factures, je demande la suspension des cotisations et je mets mes trois salariés au chômage partiel." 

[...]

Car en tant que patron, il n'a pas le droit au chômage partiel. Et en raison d'aléas comptables, il ne touche pas le fond de solidarité depuis plusieurs mois. Il remet son CV à jour, "un CV long de sept pages", le dépose auprès des boîtes d'intérim et "la première mission qui passe, on la prend." Depuis octobre, il travaille pour DSV Logistique, basée à Saint-Quentin-Fallavier. La société stocke et livre du matériel hospitalier, type masques, surblouses, prothèses. Et avec la crise, elle a besoin de renforts.

"Cela permet de faire "rebouillir la marmite". Cela permet de se sentir revivre, de recréer du lien social, de retrouver une raison de vivre, de se lever, de savoir pourquoi on est fatigué. Là, on ne pense plus aux soucis comptables et autres. La famille vous voit aussi changer. Vous retrouvez une stabilité, je dirais. Et une confiance en vous", souligne-t-il. Ce nouveau travail lui plaît : "je me sens utile."

Quand on lui demande s'il compte reprendre son ancienne activité un jour, la réponse est sans appel : "je ne vois pas le bout du tunnel au niveau de l'événementiel. Je ne resignerai jamais 200 dates demain." D'autant que l'entreprise avec qu'il travaille depuis l'automne vient de lui proposer un CDI. "J'ai besoin de stabilité."


 

Être fleur bleue

Pour comprendre le lien entre cette image florale et une sentimentalité naïve, il faut remonter au début du XIXème siècle. C'est en 1802 qu'a été publié Henri d'Ofterdingen, le roman inachevé de Novalis, un jeune écrivain allemand, le baron Friedrich von Hardenberg de son vrai nom, mort à 29 ans l'année précédente. L'auteur y évoque la légende d'un trouvère du Moyen Âge en quête d'idéal qui découvre dans une fleur bleue le symbole de la poésie. D'ailleurs, en allemand on parle de "la fleur bleue du romantisme".         

Lu sur le site www.telerama.fr

(article du 01/02/21) 

BD pour ados : trois mangas pleins d’émotions pour perdre la notion du temps

Ce manga — qui n’est absolument pas réservé qu’aux jeunes femmes — offre une réflexion intéressante sur l’acceptation des différences chez les autres comme chez soi-même. Car entre deux scènes de mains qui se touchent ou de quiproquos suscitant la jalousie de l’héroïne (ô désespoir, le beau prof se fait draguer par une jolie collègue !), Une touche de bleu de Nozomi Suzuki parle de harcèlement, de déscolarisation, de pédagogie alternative, d’entraide et d’amitié. Avec engagement, sincérité et un agréable emballage fleur bleue.


Refiler la patate chaude

Il s'agit d'un calque d'une expression qui nous vient d'Amérique du nord ("to drop the hot potato"). L'image de la pomme de terre chaude à peine sortie du four vient tout de suite à l'esprit. Comme elle brûle les mains, on la lance à quelqu'un, mais personne ne veut la garder! Le sens est donc très clair : chercher à se débarrasser de quelque chose de gênant, d'un problème sensible.

Lu sur le site www.actu.fr

(article du 01/02/21) 

Prime Covid-19 : les auxiliaires de vie de Vire Normandie dans l'impasse

Pour la 4e fois, les auxiliaires de vie du Centre communal d'action sociale (CCAS) de Vire Normandie ont battu le rappel pour réclamer le versement de la prime Covid-19. [...] Océane Groult, l’une des porte-parole du mouvement de contestation, confirme qu’après avoir sollicité l’Élysée, le Conseil régional de Normandie, le Conseil départemental du Calvados, «le mouvement est dans l’impasse».

En clair, l’Élysée refile la patate chaude au Conseil général, qui botte en touche, en déclarant qu’il ne peut rien faire. Marc Andreu Sabater, président du CCAS, et conseiller départemental, campe sur ses positions légalistes.


Être aux anges

Comme les anges sont associés au paradis, rien d'étonnant que cette expression signifie "être ravi, très heureux". Elle équivaut à "être au septième ciel".

Lu sur le site www.francedimanche.fr

(article du 16/12/20) 

Reine (Meilleur Pâtissier) : "J'ai raté ma vocation !"

A 70 ans, Reine, la doyenne de cette neuvième saison du Meilleur pâtissier fait grande impression, aussi bien auprès de Mercotte et Cyril Lignac que des autres candidats…

FD : C'est également votre époux qui doit être aux anges d'avoir une pâtissière aussi talentueuse à la maison…

R : C'est vrai qu'il en profite bien ! Mais il m'aide aussi à progresser, son avis m'est si précieux. Et il ne déguste pas que des gâteaux puisque je cuisine de tout. Je suis même bien meilleure dans le salé que dans le sucré ! Mais je devrais bientôt m'améliorer encore parce que j'envisage de décrocher un CAP de pâtisserie pour me perfectionner dans les techniques de base. Moi qui ai fait plein de métiers différents (coiffeuse, mère au foyer, secrétaire médicale, commerçante…), je pense que j'ai raté ma vocation. J'aurais adoré tenir un restaurant gastronomique ou une table d'hôte. J'ai donc compensé en recevant la famille et les amis à tour de bras !


La langue de bois

Une fois n'est pas coutume, cette expression vient du polonais! À l'origine, elle provenait de l'expression russe "la langue de chêne", laquelle désignait le langage administratif de l'époque tsariste. C'était une manière de se moquer de sa lenteur et de sa rigidité. En français, la langue de bois évoque un discours vide de sens, trop consensuel, voire manipulatoire, comme celui d'un grand nombre de politiciens, de chefs d'entreprise et autres personnages médiatiques… Bref, tous ceux qui tournent autour du pot pour finalement ne rien dire!

Pour en savoir plus sur les caractéristiques de cette manière de s'exprimer, voici un billet intéressant sur le blog www.toupie.org :

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Langue_de_bois.htm

Lu sur le site sport24.lefigaro.fr

(article du 30/11/20) 

Crash de Grosjean

L’accident du pilote français a provoqué stupeur et questionnement dans tout le paddock dimanche lors du Grand Prix de Bahreïn. Mais certains, comme Daniel Ricciardo, n’ont pas apprécié la diffusion des images du crash.

«Montrer les images comme si on était à Hollywood, ça ne va pas.» Daniel Ricciardo ne décolérait pas dimanche soir. Pour le pilote Renault, les images du crash de Romain Grosjean, survenu dès le premier tour du Grand Prix du Bahreïn dimanche, auraient dû être dévoilées avec plus de discernement à ses yeux. Et bien plus tardivement après la course. Soulagé de voir le Français de 34 ans hors de danger et rapidement pris en charge par les médecins, l’Australien est monté au créneau, sans langue de bois. Avec une émotion palpable, difficile d’en être autrement au regard de l’accident dont les images ont fait le tour du monde dimanche. Et largement dépassé le seul cadre de la Formule 1. Interrogé sur le crash quelques minutes après avoir vu Romain Grosjean quitter le circuit en ambulance, Ricciardo a livré le fond de sa pensé


Filer un mauvais coton

Contrairement aux apparences, cette expression ne fait pas référence à un travail bâclé. Mais cela saute aux yeux qu'elle provient du langage technique du tissage. Au XVIIIème siècle, "jeter du coton" signifiait qu'une étoffe perdait son bel aspect lisse. D'où l'expression familière "c'est coton" dans le sens de difficile, compliqué.

"Filer un mauvais coton" s'utilise quand une personne se trouve dans une situation dangereuse qui s'aggrave, notamment quand on parle de sa santé ou de sa place dans la société.

Lu sur le site du journal www.gala.fr :

(article du 12/03/20) 

Presley Gerber, le fils de Cindy Crawford tatoué au visage, part à nouveau en roue libre

Depuis plusieurs semaines, Presley Gerber multiplie les déboires. Le fils de Cindy Crawford semble filer un mauvais coton. Après avoir été arrêté pour conduite en état d'ivresse lors du nouvel an 2019, le jeune homme de 20 ans s'est fait tatouer au cours de la mi-février le mot "misunderstood" (incompris) sur la joue droite. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, il avait expliqué les raisons de son attitude : ""Ça dit 'incompris', parce que c'est comme ça que je me suis senti toute ma vie".

Le geste a suscité un déferlement de critiques, auquel Presley Gerber a voulu répondre, ce 11 mars, dans un message posté sur sa story Instagram. "La plupart et même beaucoup de personnes peuvent avoir des liftings au visage, un changement de sexe, des injections aux lèvres, etc. et c'est offensant de dire quoi que ce soit de nos jours, mais je reçois un petit tatouage sur le visage et maintenant les gens adorent me détester", a-t-il écrit.


Rater le coche

Pour les personnes férues d'histoire ou celles qui ont lu des romans du XIXème siècle (merci Stendhal, Hugo, Maupassant, Zola et les autres!), le métier de cocher ne fait aucun mystère : celui qui conduit une voiture à cheval. Il est vrai toutefois que la profession n'a pas complètement disparu, en particulier grâce aux promenades de touristes en calèche. Ainsi, anciennement, le coche était une grande voiture tirée par des chevaux qui servait au transport des voyageurs. Voilà pourquoi l'expression familière "rater le coche" signifie perdre l'occasion de faire quelque chose d'utile ou de profitable.

Lu sur le site du journal www.ouest-france.fr

(article du 30/09/20) 

Perros-Guirec. Au rugby, les Trégorois ratent le coche

Le RLP (Rugby Lannion-Perros) s’est incliné devant Landivisiau, 20 à 16, pour la première rencontre du championnat de Promotion d’honneur, après plus de six mois sans rencontre. Prochain déplacement à Muzillac, dimanche.


Veiller au grain

De quoi s'agit-il? Du grain de blé, sel, de moutarde, de sable ou de beauté? Il y en a de toutes sortes! Eh bien, il y en existe encore un autre dans le langage maritime : c'est un violent coup de vent inattendu, accompagné de fortes précipitations, le plus souvent de courte durée. Donc veiller au grain n'a pas le sens de surveiller la récolte ou de préparer une recette, mais bel et bien de se montrer prudent et vigilant face à un danger qui menace, de veiller à toute éventualité.

Lu sur le site du journal www.lejournaldemontreal.com

(article du 22/02/20) 

Lailou, une chienne qui apaise l’anxiété

Depuis son retour d’Afghanistan en 2009, Maxime Gleeton vit un état de stress post-traumatique. Quand l’anxiété monte et que ses jambes se mettent à trembler, Lailou, son chien d’assistance psychologique, vient se coller sur lui et fait des points de pression pour l’apaiser, le calmer et pour le ramener à la réalité. Sans elle, le vétéran des Forces armées canadiennes ne serait peut-être plus de ce monde. [...]

Depuis la création de ce beau duo, la vie de Maxime Gleeton est devenue plus douce et la pression exercée sur son entourage a grandement diminué. Il est moins dépendant d’eux. Le père et la conjointe de Maxime devaient sans cesse le rassurer et veiller au grain. « Maintenant, je suis en mesure de faire des choses de façon autonome, tant que Lailou est à mes côtés », dit-il.  


Jeter de la poudre aux yeux

Tout d'abord, il faut savoir que le mot "poudre" a eu le sens de "poussière" jusqu'au XVIIIème siècle. Ensuite, il s'agit d'imaginer un carrosse qui soulève à la fois un grand nuage de poussière et un sentiment d'admiration en raison de son luxe ou de sa vitesse. Mais ce n'est qu'un exemple. L'idée est d'éblouir quelqu'un par de fausses apparences.

Lu sur le site du journal www.lesechos.fr

(article du 3/10/19) 

Loi anti-gaspillage : réelle opportunité ou mirage écologique ?

Parmi les mesures proposées, l’indice de réparabilité fait son entrée aux côtés de la révision du principe dit du "pollueur-payeur" et de l’obligation de reprise des anciens appareils, pour les distributeurs de la vente physique et de la vente en ligne. À présent, il paraît légitime de s’interroger quant à l’efficacité de ces mesures, compte tenu de l’écosystème actuel. Sont-elles suffisantes ou n’essaierait-on pas là de nous jeter de la poudre aux yeux ?


Faire un tabac

Quel est le lien entre cette plante originaire d'Amérique et le succès? Aucun! Dans cette expression, le substantif n'a rien à voir avec le plaisir des fumeurs, mais dérive du verbe tabasser, d'origine occitane, qui signifie battre, rouer de coups. De plus, dans le lexique de la marine, un coup de tabac désigne une tempête ou un très mauvais temps. Faire un tabac, dans l'argot du monde du théâtre, dans le sens d'avoir un énorme succès, se réfère certainement au vacarme des applaudissements qui rappelle les coups de tonnerre.

Dans la citation ci-dessous, l'auteur a employé l'expression faire un carton qui a le même sens, mais l'origine est différente puisque le substantif désigne la cible pour s'entraîner au tir. C'est pourquoi on dit familièrement cartonner.

Lu sur le site du journal www.20minutes.fr (article du 7/05/20) 

Coronavirus : Pourquoi la dictée fait-elle un carton pendant le confinement ?

Les dictées en ligne et à la télévision font un tabac auprès des petits et grands depuis le début du confinement.

« La dictée a été un vrai carton à l’époque de Bernard Pivot. On avait ce rendez-vous qui réunissait des centaines de milliers de francophones à travers le monde. Bernard Pivot faisait des dictées avec de grandes difficultés et s’adressait à des cracks de l’orthographe », se souvient l’auteur.

Si la dictée s’éloigne des projecteurs en 2005 avec l’arrêt des Dicos d’or, les férus d’orthographe se retrouvent autour de concours organisées chaque année en France par les mairies, les associations, les Rotary Clubs ou encore les maisons de retraite. « Cette vague durant le confinement est due au fait que la dictée était revenue à la mode depuis quelques années », observe le romancier. [...]

Dans cette période d’incertitude liée au coronavirus, les règles d’orthographe et de grammaire ont un côté rassurant. « La dictée rappelle l’école primaire, le temps de l’insouciance. La dictée a un côté rassurant et nostalgique », analyse Rachid Santaki.

La dictée permet de fédérer au-delà des générations, des catégories sociales, etc. « La dictée est une manière de se réunir autour de la langue française », salue l’auteur. Et de se réjouir : « C’est assez incroyable de voir comment on peut créer tout un univers autour d’une dictée. »

Un bonbon sur la langue

Un bonbon sur la langue

Connais-tu cette émission de RTL? Incontournable pour les fans du français comme toi et moi! ;D

Écoute celle du lien suivant sans lire la transcription :

https://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/for-interieur-et-belle-lurette-l-histoire-derriere-ces-expressions-7799878785

Puis réponds à ces questions :

  1. Quel terme utilise Muriel Gilbert pour dire qu'elle adore les expressions idiomatiques?
  2. Quelles sont les 3 expressions qu'elle cite comme exemples de délices de poésie?
  3. Quand son collègue Stéphane ne sait pas trop si on écrit "for" ou "fort", elle emploie aussi une expression pour lui dire qu'elle ne va pas l'abandonner dans cette impasse, laquelle?
  4. De quel terme vient le mot "for"?
  5. Quel sens avait le mot "for" au XVIIème siècle?
  6. Le terme de "lurette" ne s'emploie que dans l'expression "il y a belle lurette". C'est l'altération de quel mot?
  7. À quand remonte cette expression?

Les réponses sont ci-dessous.

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  1. Quel terme utilise Muriel Gilbert pour dire qu'elle adore les expressions idiomatiques? C'est son dada.
  2. Quelles sont les 3 expressions qu'elle cite comme exemples de délices de poésie? Le plancher des vaches (la terre ferme), le 7ème ciel, dorer la pilule (présenter une nouvelle désagréable sous un jour favorable).
  3. Quand son collègue Stéphane ne sait pas trop si on écrit "for" ou "fort", elle emploie aussi une expression pour lui dire qu'elle ne va pas l'abandonner dans cette impasse, laquelle? Elle dit qu'elle ne va pas le laisser dans la panade.
  4. De quel terme vient le mot "for"? Du latin "forum".
  5. Quel sens avait le mot "for" au XVIIème siècle? Tribunal, notamment ecclésiastique; puis tribunal de sa conscience.
  6. Le terme de "lurette" ne s'emploie que dans l'expression "il y a belle lurette". C'est l'altération de quel mot? Le mot "heurette", que l'on n'utilise plus. L'expression signifie "il y a longtemps".
  7. À quand remonte cette expression? À 1877.

Compter pour du beurre

Cette expression prend le contrepied de la valeur accordée traditionnellement au beurre. De fait, ce produit laitier évoque la richesse dans différentes expressions imagées qui remontent au XVème siècle (faire son beurre, mettre du beurre dans les épinards, vouloir le beurre et l'argent du beurre).

     Mais à une époque plus lointaine, le beurre était peu valorisé puisque les pauvres l'utilisaient à la place de l'huile qui, elle, était un produit de luxe car on ne la produisait qu'une fois par an. Bref, le beurre était la graisse alimentaire du pauvre. C'est cette dévalorisation que l'on retrouve dans l'expression "compter pour du beurre" : ne pas être pris en considération, être négligé ou méprisé par quelqu'un. Peut-être que la mollesse du beurre à température ambiante y est pour quelque chose.

Lu sur le site du journal L'Union (article du 14/06/19) 

L’épreuve de philosophie du bac menacée de dépréciation

Épreuve emblématique du baccalauréat, la philosophie pourrait compter pour du beurre à partir de 2021, date de la mise en œuvre de la réforme du bac. En attendant ce jour funeste, les terminales plancheront ce lundi matin.


Quand on s'emmêle les pinceaux...

Parfois, sans forcément le faire exprès, dans le feu de la conversation, on lance une expression qui n'est qu'un cocktail loufoque de plusieurs expressions idiomatiques. À toi de corriger ces petites bourdes!

  1. Sortir la tête du tunnel : en effet, on y voit plus clair.
  2. Avoir des atomes croisés : inséparables, n'est-ce pas?
  3. C'est un bout du train : lent et pas drôle?
  4. Être au bord du rouleau : attention, le précipice n'est pas loin.
  5. Retirer une fière chandelle du pied : aïe aïe aïe.
  6. Donner un coup de pied dans la mare : plouf!
  7. La goutte d’eau qui met le feu aux poudres : éblouissant.
  8. C’est l’étincelle qui fait déborder le vase : c'est chaud, ouais.
  9. Petit à petit l’oiseau devient forgeron : et pèse trois tonnes.
  10. Se retrousser les coudes : digne d'un contorsionniste.
  11. C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres : attention aux courants d'air!
  12. Il ne faut pas vendre la peau du bœuf avant de l’avoir volé : c'est un délit.
  13. Ça me fait ni feu ni flamme : tiède, quoi.
  14. Chacun voit midi à quatorze heures : houlà, c'est le bordel!
  15. Être sourd comme une carte : pour jouer au poker, ce n'est pas l'idéal.
  16. Remuer le couteau sur le feu : quelle plaie!
  17. Joindre les deux bouts du rouleau : on tourne en rond, alors?
  18. Mettre les pendules sur les « i » : et les points à l’heure.
  19. L’avenir appartient à ceux qui se lavent tôt : et non aux lève-tard?
  20. S'en donner à corps joie : c'est de bon cœur!

La solution est ci-dessous.

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Voici les expressions corrigées :

  1. Sortir la tête de l'eau / voir le bout du tunnel
  2. Avoir des atomes crochus / les mots croisés
  3. C'est un boute-en-train
  4. Être au bout du rouleau
  5. Retirer une épine du pied / devoir une fière chandelle à quelqu'un
  6. Donner un coup de pied dans la fourmilière / jeter un pavé dans la mare
  7. La goutte d’eau qui fait déborder le vase
  8. C’est l’étincelle qui met le feu aux poudres
  9. Petit à petit l’oiseau fait son nid / c'est en forgeant qu'on devient forgeron
  10. Se retrousser les manches / l'huile de coude
  11. C’est la porte ouverte à (tous les excès, toutes les dérives, etc.)
  12. Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l’avoir tué / qui vole un bœuf vole un œuf
  13. Ça me fait ni chaud ni froid / tout feu tout flamme
  14. Chacun voit midi à sa porte / chercher midi à quatorze heures
  15. Être sourd comme une carpe
  16. Remuer le couteau dans la plaie
  17. Joindre les deux bouts / être au bout du rouleau
  18. Remettre les pendules à l'heure / mettre les points sur les « i »
  19. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
  20. S'en donner à cœur joie

Aux petits oignons

D'emblée, on a l'image de petits oignons bien ronds émincés finement sur le plan de travail pendant la préparation d'un plat mitonné. De fait, cette expression familière s'emploie toujours à propos d'une action soigneusement réalisée. Elle a donc le sens de "parfait, très bien, avec soin".

Qui ne rêve pas d'un CDI aux petits oignons? C'est-à-dire avec d'excellentes conditions de travail : un bon salaire, des horaires souples, une cadence de production pas stressante, beaucoup de congés payés… Le rêve, quoi. 

Lu sur le site du journal www.liberation.fr (article du 16/01/20) 

«Hamlet» aux petits oignons

Sensuelle et vitaminée, la mise en scène par Thibault Perrenoud de la pièce de Shakespeare offre une aire de jeu grisante pour les comédiens.

[...] Et maintenant que la mécanique tragique est enclenchée, que nous est déballé ce grand théâtre de la folie, voilà qu’on se remémore surtout - mais pourquoi l’avait-on oublié, déjà ? - à quel point Shakespeare avait conçu son théâtre comme du grand divertissement.

Sur la scène de Thibault Perrenoud (qui interprète également Hamlet), cet adjectif «grand» ne désigne pas un fatras scénographique spectaculaire façon plateau de la Nouvelle Star ni un festival de clins d’œil à l’actualité. Il pointe juste une manière de soigner le tempo, invitant ses excellents acteurs à jouer allegro et pizzicato sur une scène de plain-pied quasi brute, à ceci près que les tables des invités au mariage sont disposées de sorte que le public encercle les personnages. Un dispositif circulaire garantissant moins ici une «expérience immersive» pour les spectateurs, qu’un marchepied pour les acteurs, les incitant à développer une présence à 360° qui achève de nous offrir l’essentiel, la vitalité.


Payer rubis sur l'ongle

Était-il courant jadis de régler des frais avec des rubis en guise de monnaie? Pas du tout! Cette expression, qui signifie payer comptant, jusqu'au dernier sou, emploie la pierre précieuse en question comme image de la dernière goutte de vin dans un verre. Elle remonte au XVIIème siècle et découle d'une expression plus ancienne, aujourd'hui disparue, "faire rubis sur l'ongle" qui signifiait qu'on vidait son verre de vin jusqu'à la dernière goutte, laquelle était tellement petite qu'elle pouvait tenir sur un ongle.

Lu sur le site www.lesechos.fr (17/02/20)

Les investisseurs s'écharpent autour de la dette du Liban

Ashmore, qui possède 1 milliard de dollars d'obligations du Liban, dont près de 300 millions en obligations mars 2020, est sur une ligne dure. Il exige d'être payé rubis sur l'ongle le mois prochain. Quitte à retarder un défaut inévitable et, à terme, aggraver la situation selon le représentant de Pimco, qui aurait accusé son homologue de faire payer son pari audacieux sur la dette libanaise aux autres investisseurs. Les créanciers risquent donc d'avancer désunis. Le nouveau gouvernement, pour sa part, a fait appel au Fonds monétaire international pour lui demander des conseils techniques sur la gestion de cette crise de la dette.


Au sens figuré

Comment un Brésilien comprend une conversation en français s'il prend toutes les expressions dans leur sens littéral? Pour le savoir, regarde cette vidéo de Swann Périssé – Comment les étrangers voient le français (2'49).

Quelles sont les expressions idiomatiques mises en scène?

La réponse se trouve ci-dessous.

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  • Poser un lapin
  • Se prendre un râteau
  • Passer une nuit blanche
  • Se rouler une pelle
  • Casser les oreilles
  • Faire une pipe
  • Jeter un œil sur quelque chose

 

Ça me fait une belle jambe!

A-t-on hérité cette expression du monde du cabaret? Pas du tout!

Dans La puce à l'oreille, Claude Duneton fait référence à l'élégance masculine pour expliquer son origine. Au XVIe, au placard, la robe pour les hommes! Ils optèrent pour les chausses, sorte de collants qui couvraient les jambes. Au siècle suivant, ils les embellissaient même avec des rubans, trop chou. Donc "faire la belle jambe" signifiait "faire le beau, se pavaner". Mais l’expression va évoluer et dans le Dictionnaire de l'Académie de 1694, on peut lire : "On dit par ironie qu'une chose rend la jambe bien faite à quelqu'un pour dire qu'elle ne lui sert à rien, qu'il n'en est pas mieux."

Bref, ça me fait une belle jambe veut dire ça ne me sert à rien, je n'en suis pas plus avancé. C'est comme dire "Et alors?"

Lu sur www.20minutes.fr (Article du 10/01/19)

"Mercato: Le Bayern a contacté le PSG pour acheter Rabiot cet hiver!... Ntep pourrait revenir en Ligue 1... Revivez la journée"

15h30: Joueur très élégant que ce Romain Grange, je valide le choix des Grenoblois (ça leur fait une belle jambe). 


Dormir comme un loir

Qui dort le plus, un bébé, un bienheureux, une marmotte ou un loir?

Ils dorment tous profondément, c'est clair. Bon, ça dépend peut-être des bébés… Mais entre la marmotte et le loir, le choix ne va pas de soi. La première hiberne entre six et huit mois de l'année, selon le climat! Quant au second, il hiberne six mois de l'année environ, d'octobre à avril ou mai.

Dans l'Encyclopédie Larousse en ligne (www.larousse.fr), on peut lire :

En 1896, le physiologiste français Dubois décrit, le premier, le phénomène d'hibernation des marmottes. Ce sont les plus gros « hibernants profonds ». En effet, ni l'ours ni le blaireau ne s'endorment aussi complètement et leur température ne descend jamais aussi bas que celle de la marmotte. Chez cette dernière, toutes les fonctions physiologiques ralentissent et prennent souvent un rythme irrégulier (plusieurs mouvements respiratoires vont par exemple succéder à une longue période d'apnée). Ainsi, en dépit de l'expression « dormir comme une marmotte », l'hibernation n'est pas un sommeil mais bien une « vie ralentie ». D'ailleurs, la marmotte utilise aussi les interruptions de l'hibernation, toutes les deux à trois semaines, pour… dormir ! Il semble ainsi que l'action réparatrice du véritable sommeil soit unique et indispensable.

Bref, non seulement la marmotte et le loir dorment profondément, mais aussi très longtemps!

Lu sur www.liberation.fr (Article du 7/01/19 ) "Décollage en quatre tremplins pour Ryoyu Kobayashi"

DJ à ses heures perdues et féru de grosses cylindrées, le natif de Hachimantai, à 550 km au nord de Tokyo, a remis le sport au centre de ses priorités. Le soir du nouvel an, la veille de l’épreuve de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), il ne faisait pas danser le Japon mais dormait comme un loir dès 22 heures. Le lendemain, le Nippon triomphait sur la deuxième étape de la tournée des Quatre Tremplins.


Découvrir le pot aux roses

Une blague de jardinier? Pas vraiment!

Pour certains linguistes, l'origine de cette expression remonterait au Moyen Âge où "le pot aux roses" était une petit boîte où les femmes gardaient leur fard. Et découvrir aurait le sens de "soulever le couvercle". Dans le Dictionnaire des expressions et locutions (éditions Le Robert), les auteurs suggèrent plutôt que le verbe signifierait ici "trouver un secret" et le pot aux roses "une préparation particulièrement rare (ou un secret, auquel les valeurs érotiques de rose ne sont peut-être pas étrangères)".

Quoi qu'il en soit, dans les deux cas, il s'agit bien de la découverte d'une réalité cachée.

Lu sur www.leparisien.fr :

(Article du 04/04/18, "Des centaines de milliers d’euros retrouvés chez l’ex-bâtonnier incarcéré pour escroquerie")

Ses deux associées expliquent avoir lancé l’alerte après une demande « anodine » envoyée par la Caisse autonome des règlements pécuniaires des avocats (Carpa).

Le pot aux roses a été découvert par hasard. Plusieurs centaines de milliers d’euros ont été trouvées dans le bureau et au domicile de l’ancien bâtonnier de Béziers (Hérault), Jean-Christophe Guigues, mis en examen dans une affaire d’escroquerie et incarcéré le 21 décembre, a-t-on appris vendredi de sources proches de l’enquête.


C'est une autre paire de manches

Ah, les joies de la polysémie! Cette expression a-t-elle un rapport avec des manches à balai? Des individus qui font la manche? La première et la seconde manche d'un match de tennis? Rien à voir!

Cette expression remontant au XVIe siècle fait référence à la partie du vêtement qui couvre les bras. À l'époque, elle était amovible. Les amoureux échangeaient leurs manches en guise de gage de fidélité.

De nos jours, on l'utilise pour indiquer que l'on se réfère à quelque chose de complètement différent, mais aussi à quelque chose de plus difficile que ce dont on vient de parler. C'est pourquoi certains linguistes, comme Alain Rey, considèrent que cette expression est issue du milieu de l'artisanat car il pouvait s'agir d'un produit qu'il fallait fabriquer, coudre, orner, etc., et donc cela demandait un effort supplémentaire.

Lu sur www.capital.fr :

(Article du 21/02/19, "Ces astuces pour déconnecter votre smartphone")

On a beau avoir été biberonnés au “quand on veut, on peut” depuis l’enfance, quand il s’agit de couper avec le cordon de son smartphone ou de sa tablette numérique, c’est une autre paire de manches. En effet, nous serions devenus accros à nos écrans.


Donner sa langue au chat

Avis aux gourmands! À ne pas confondre avec les langues de chat, ces petits biscuits secs à la forme caractéristique.

Cette expression est relativement récente puisqu'elle remonte au XIXème siècle seulement. Certains linguistes comme Alain Rey font un parallélisme avec celle qu'utilisait la célèbre femme de lettres Mme de Sévigné (1626-1696), "jeter sa langue aux chiens", tombée en désuétude. Dans les deux cas, on veut dire qu'on renonce à deviner, à trouver la solution. L'évolution d'une expression à l'autre est peut-être due à la renommée du chat comme un animal intelligent et sage.

 Lu sur www.journaldemontreal.com :

(Article du 23/03/19, "Un top 5 à faire rêver")

En ce 50e anniversaire des Expos, Andre Dawson se grattait la tête tout en réfléchissant vigoureusement au palmarès des cinq meilleurs joueurs de l’histoire. Avec ses trois joueurs qui sont entrés au Temple de la renommée du baseball avec une casquette bleu-blanc-rouge, en plus des quatre qui ont porté l’uniforme à un moment ou un autre durant leur carrière, « The Hawk » donnait sa langue au chat lorsqu'il a été questionné par Le Journal à ce sujet.

Comme un billet de loterie, il avait néanmoins les bons numéros du top 5. Dans le désordre...

« Gary était le plus populaire. Tim [Raines] doit y être et moi aussi, réfléchit-il à haute voix sans chauvinisme. Il y a d’excellents joueurs qui ont porté cet uniforme. Nous pourrions jouer à pile ou face. »


Avoir du culot

Quel est le point en commun entre une bougie de moteur et un effronté? Le culot, bien évidemment! En effet, le sens propre de ce terme désigne le fond métallique de certains objets, tels qu'une bougie, une cartouche, une ampoule. C'est aussi ce qui s'accumule au fond d'un récipient, dans le sens de dépôt, de résidu; le culot de centrifugation est la partie la plus dense d'un liquide qui se dépose au fond d'une éprouvette, par exemple.

Dans un registre familier, il s'agit d'une assurance effrontée. Ce sens figuré découle peut-être de l'idée de fond stable du sens premier. Curieusement, les termes pour exprimer ce concept ne manquent pas, notamment : l'aplomb, l'effronterie, l'audace et le toupet. Familièrement, "avoir du culot" se dit aussi "être culotté, gonflé", "ne pas manquer d'air". La tournure "y aller au culot" signifie donc agir avec audace.

Lu sur www.estrepublicain.fr  (Article du 06/04/19)

Un rêve et beaucoup de culot pour lancer sa nouvelle bière à la rose

Avec sa bière blanche légère et aromatisée à la rose, Harold, le jeune brasseur du restaurant des 3 Brasseurs, tentera de remporter un concours national célébrant la mousse. Il espère ainsi que son idée originale lui permette de faire brasser son breuvage partout en France.


Faire mouche

Cette expression n'est pas très ancienne puisqu'elle date de la fin du XIXème siècle. Mais elle n'a aucun rapport avec l'insecte, ni avec le petit morceau de taffetas noir que les femmes mettaient sur leur joue pour mettre en valeur la blancheur de leur peau, ni avec l'appât artificiel pour pêcher. De fait, une mouche peut être aussi le point noir au centre d'une cible. Par conséquent, "faire mouche" signifie atteindre son but, mettre dans le mille, toucher juste.

Lu sur www.tvmag.lefigaro.fr :

(Article du 24/04/19, "Alain Ducasse fricotte avec Top Chef")

Cette année, le concours culinaire de M6 célèbre ses dix ans d’existence. Une saison placée sous le signe de l’excellence, qui a pour ambition de rassembler les grands noms de la gastronomie afin de cumuler plus de cent étoiles. Impossible, dans ces conditions, de passer à côté d’Alain Ducasse. «C’était un challenge pour nous d’avoir le chef le plus étoilé au monde. D’autant que c’est quelqu’un d’extrêmement réservé qui n’aime pas trop être devant les caméras», précise Virginie Dhers, la productrice. [...] «Nous lui avons proposé de faire une épreuve sur sa péniche autour d’un menu végétal, poursuit-elle. [...] Une proposition qui a fait mouche puisque Alain Ducasse a finalement dit oui.


Reprendre du poil de la bête

De quelle bête s'agit-il? D'un chat, d'une chèvre ou d'un loup? Les linguistes l'ignorent.

Selon une croyance populaire très ancienne, le poil d'un animal, par exemple un chien, qui avait mordu quelqu'un devait être appliqué sur la morsure afin de la guérir. Même Pline la mentionne. L'idée était donc de guérir le mal par le mal. C'est au XVIème siècle qu'apparaît la première version de l'expression, "prendre du poil de la bête", et c'est au siècle suivant que le verbe est remplacé par celui de "reprendre". Il faut dire que ce verbe signifie "prendre de nouveau", mais aussi "se rétablir, retrouver de la vigueur"  sous sa forme pronominale.

L'expression a le sens de se ressaisir, de reprendre le dessus, de remonter la pente, après une maladie ou une période difficile.

Lu sur www.liberation.fr (Brève du 14/05/19)

L'essentiel de l'actu de ce mardi

Le Festival de Cannes démarre ce mardi avec Bill Murray, Iggy Pop, Selena Gomez et Tilda Swinton en vedette chez Jim Jarmusch. Délestée de la présence controversée de Netflix dans la sélection officielle, la 72e édition du Festival s’annonce exceptionnelle. L’occasion pour l’événement de reprendre du poil de la bête face au tsunami annoncé des nouvelles plateformes.


Ménager la chèvre et le chou

Qui ne connaît pas le jeu machiavélien où il s'agit de transporter isolément une chèvre, un chou et un loup d'une rive à une autre sans qu'aucun ne soit mangé? Si on ne surveille pas le loup, il dévorera la chèvre. Et si on ne fait pas attention à la chèvre, elle mangera le chou. Dans cette expression, "ménager" signifie traiter quelqu'un avec égard, avec le souci de ne pas lui déplaire. Il s'agit donc de concilier des intérêts contradictoires.

Lu sur www.actu.fr (Article du 8/10/19)

Dinan : quand les élus s’essaient au fauteuil roulant

Élus et techniciens ont arpenté le centre historique en fauteuil roulant. Sans surprise, il est très difficilement praticable. Des travaux sont prévus dans les bâtiments publics. [...]

Plus haut, ce sont les panneaux-chevalets placés devant de nombreux commerces qui gênent le passage et forcent à s’engager sur les pavés. Ou encore les boules anti-stationnement. Quand ce ne sont pas les présentoirs à cartes postales ou les terrasses qui débordent… « On pourrait mettre des amendes et être dans le coercitif, mais on préfère faire preuve de pédagogie en incitant les commerçants à rapprocher le plus proche possible leurs panneaux des vitrines, souligne Odile Miel-Giresse. Les boules anti-stationnement sont très basses et peuvent gêner les malvoyants, j’en suis bien consciente. Mais elles permettent aux camions de passer au-dessus et d’assurer leur livraison tout en interdisant le stationnement sauvage. C’est très compliqué, il faut ménager la chèvre et le chou. »

« Déjà qu’en tant que grand-mère j’estimais ça compliqué de circuler avec une poussette… J’ai trouvé ça très éprouvant, non seulement physiquement, mais aussi intellectuellement, parce qu’il faut toujours réfléchir au chemin que l’on va devoir emprunter, indique Cécile Paris lors du débriefing. Trois fois, j’ai eu très peur de partir en arrière en essayant de monter sur des pentes trop raides. »

« On ne découvre aucun des problèmes, assure Odile Miel-Giresse. Notre ville n’est pas simple à rendre accessible car beaucoup de bâtiments sont classés. Mais on ne prend pas ça pour une excuse. »


Mettre de l'eau dans son vin

À l'origine, cette expression datant du milieu du XVème siècle signifiait modérer, passer sa colère, par allusion à la supposée modération des effets du vin si on y ajoutait de l'eau. Fleury de Bellini écrivait en 1636 : "modérer ses passions, comme la chaleur du vin est tempérée par le mélange de l'eau."

Au cours des siècles, sa signification évolue et dès le XIXème cette expression n'a plus aucun rapport avec les sentiments. Mais il est encore question de modération. En effet, on l'emploie dans le sens de modérer ses exigences.

Lu sur www.elle.fr (Article du 07/06/19)

Laeticia Hallyday : ce revirement de situation auquel plus personne ne croyait !

Après un deuxième revers face à la justice, Laeticia Hallyday a décidé de prendre les choses en main. Elle n'est pas du genre à se décourager. Dernièrement, le tribunal de Nanterre a donné raison à Laura Smet et David Hallyday en reconnaissant que Johnny était avant tout français et que c'est donc la justice française qui doit trancher dans l'affaire de son héritage. Immédiatement, la jeune veuve a décidé de faire appel de cette décision et a fait en sorte d'obtenir la nationalité américaine pour elle et ses deux filles. Une décision qui pourrait jouer en sa faveur par la suite. 

Mais ce n'est pas tout. Si l'on en croit Voici, Laeticia Hallyday et Laura Smet seraient actuellement en négociations afin de trouver un accord à l'amiable dans cette affaire d'héritage. Une façon pour tout le monde de tourner la page plus rapidement. Cette tentative d'arrangement n'est d'ailleurs pas une première, mais la précédente n'avait rien donné. Cette fois, Laeticia Hallyday aurait décidé de mettre de l'eau dans son vin et de faire en sorte que ça fonctionne. 

Difficile pour le moment d'en savoir plus, mais il semblerait effectivement plus constructif pour tout le monde de trouver un accord satisfaisant pour les deux parties afin de stopper cette guerre familiale qui n'aurait pas été au goût de Johnny. 


Pour des prunes

Quelle est la différence entre travailler pour des prunes et travailler comme un dingue? Non seulement le registre de langue diffère, "dingue" étant familier, mais il s'agit aussi de deux façons de travailler qui n'ont rien à voir, même si elles sont compatibles dans la pratique. En effet, on peut travailler pour rien, inutilement, tout en travaillant énormément, comme un fou ou un forcené.

L'expression ne se limite pas au monde du travail puisqu'elle peut s'appliquer à tout type d'action : parler, venir, nettoyer, etc.

Au départ, on disait "se battre pour des prunes". Cela nous fait remonter au XIIème siècle, précisément lors de la croisade de 1148, à l'instigation de Louis VII et de son confesseur l'abbé Bernard de Clairvaux. À la place de la victoire espérée, les croisés ont rapporté des pruniers, une variété d'arbres découverte dans les vergers de Damas. Ils s'étaient battus pour des prunes. Bien que goûteuse, c'était une maigre consolation!

Lu sur www.actu.fr :Article du 09/02/17)

Football au collège Jean-Moulin : les filles ne comptent pas pour des prunes

Au collège Jean-Moulin de Gacé, le sport en général et le football en particulier tiennent une place de choix.

Pour écouter Stéphane Bern raconter cet épisode historique, aller sur https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/pourquoi-dit-on-se-battre-pour-des-prunes-7779318201


Tourner autour du pot

Quel pot? Un type de récipient? On a bien le pot de moutarde, le petit pot pour bébé, le pot de peinture. Sans compter qu'un pot de colle a deux sens, propre et figuré (une personne ennuyeuse dont on ne peut pas se débarrasser). Ça peut être aussi un verre, c'est pourquoi on dit qu'on va prendre un pot. Pour fêter un événement, comme le pot de départ d'un collègue qui part à la retraite, par exemple. Moins convivial et plus polluant, il y a le pot d'échappement de la voiture… Par ailleurs, dans un registre familier, le pot désigne la chance.

Dans cette expression, on fait bien allusion à un récipient, mais il ne s'agit pas de ceux cités précédemment. Parmi tous les sens du mot "pot", ici il faut garder celui de marmite. L'idée de départ est simple : on n'ose pas demander ce qu'il y a à manger, donc on tourne autour de la casserole pour essayer de le découvrir.

Dans un sens figuré, l'expression indique que la personne hésite, tergiverse, parle avec des détours avant d'aborder franchement un sujet déterminé.

Lu sur www.vogue.fr :       (Article du 11/09/19)            Votre horoscope : cancer

Ne tournez pas autour du pot, allez droit au but. Votre franchise et votre droiture vous honorent, ne les étouffez pas.


Une vie de patachon

Une vie de pata-quoi? Un patachon, c'est une insulte? Mais non, pas du tout! Au XIXème siècle, un patachon était un conducteur de patache. Mais encore? C'était une diligence peu confortable pour des trajets au prix abordable. Bref, un carrosse pour les pauvres.

De nos jours, ce moyen de transport ayant disparu, et la profession avec, le terme de patachon ne s'utilise que dans cette expression. Mener une vie de patachon signifie que l'on mène une vie agitée, dissipée. Cela peut correspondre à celle d'un fêtard ou de quelqu'un qui est souvent par monts et par vaux, par exemple.

Lu sur www.lemonde.fr :  (Article du 04/01/19)

« Françoise Sagan, l’élégance de vivre » : un portrait en toute subtilité

La réalisatrice Marie Brunet-Debaines ne traite pas la romancière comme une icône de la jet-set, mais comme l’auteure raffinée qu’elle était. [...] A Sagan, il faut laisser le dernier mot : « Oui, j’ai eu une vie de patachon. Mais de patachon travailleur. »


Je ne suis pas dans mon assiette

Non, pas celle des impôts! Ni celles que l'on utilise tous les jours pour servir nos bons petits plats. On en a plein : des assiettes plates, creuses, rondes, carrées, rectangulaires… De quelle assiette s'agit-il? Anciennement, ce terme désignait la manière d'être placé, l'équilibre, la tenue comme celle du cavalier sur sa monture. D'ailleurs, le mot vient du latin populaire "assedita", du verbe "assedere" qui a donné "asseoir". Mais le terme assiette était aussi employé dans un sens psychologique pour se référer à l'état d'esprit. Maintenant, on comprend mieux que l'idée de ne pas être dans son assiette signifie que l'on ne se sent pas bien, physiquement ou moralement. On n'est pas franchement malade, juste un peu patraque.

Lu sur www.autohebdo.fr : (Article du 02/11/19)

Hamilton pris de maux de tête à cause des bosses à COTA

«Certains ont la bosse des maths, Lewis Hamilton a celle du pilotage. Pour preuve, il peut remporter ce dimanche un 6e titre mondial qui l’installerait un peu plus dans la légende de son sport. [...] 

« Après la première séance, je ne me sentais pas bien du tout, a confié Hamilton. C’est la piste la plus bosselée sur laquelle j’ai pu rouler. J’avais un de ces maux de crâne. Pour que les gens comprennent bien la situation : quand on dit que le circuit est bosselé, ce n’est pas nécessairement une critique. Sur certaines pistes, ces aspérités ajoutent un certain cachet. Je ne suis pas fan des pistes lisses ou resurfacées. Mais là, on est à un autre niveau. Et comme nous avons plus ou moins les fesses posées par terre, votre colonne vertébrale absorbe les compressions. J’ai dû aller m’allonger après les EL1 car je n’étais pas dans mon assiette. Nous avons fait quelques changements au niveau des réglages et je me sentais mieux en EL2. 

Tout le monde est logé à la même enseigne. Après, sur les caméras embarquées, j’ai l’impression que les Ferrari négocient ces portions comme qui rigole. Je ne sais pas si leur hauteur de caisse est plus élevée ou s’ils ont une suspension plus souple. On trouvera une solution. Peut-être que je mettrai un coussin dans le cockpit pour la course (rires) ». 

Allez Lewis, un Doliprane et ça devrait passer.