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Articles de 8r-b

  • Cherchons la fable

    Lis ou relis le texte Le calendos publié dans "MINUTE, papillon!" et cherche toutes les allusions aux fables de Jean de La Fontaine (1621-1695) suivantes : La cigale et la fourmi, Le coq et le renard, Le corbeau et le renard, Le rat et l'huître. Ensuite, tu trouveras les réponses dans la rubrique "Soyons MALINS".


  • Les faux amis (2)

    Avant de lire ce billet, fais le QUIZ sur le même thème. Ici, tu trouveras simplement des explications complémentaires.

    Les faux amis (2)

    Pour chaque question : Ont-ils le même sens?

    1/ "Gratos" dans les deux langues?

    Non. En français, c'est un terme du registre familier pour dire "gratuit". En espagnol, c'est un adjectif masculin pluriel pour dire "reconnaissants".

    2/ "La bâche" et "el bache"?

    Non. La "bâche" désigne une toile résistante et imperméabilisée pour couvrir des marchandises sur un véhicule, par exemple. Le "bache" en espagnol désigne un nid-de-poule, une ornière sur la route, ou bien (au sens figuré) une mauvaise passe.

    3/ "Cruel" dans les deux langues?

    Oui.

    4/ "Canonique" et "canónigo"?

    Non. En français, c'est un adjectif se référant à un canon, à une règle, tandis que le mot espagnol désigne un chanoine et aussi, utilisé plutôt au pluriel, la mâche.

    5/ "Mise" et "misa"?

    Non. Le terme français est polysémique : la mise en scène, la mise en pli, la mise en place, etc. Le terme espagnol désigne la messe.

    6/ "Lavabo" dans les deux langues?

    Oui.

    7/ "Bobo" dans les deux langues?

    Non. En français, cela peut être un terme enfantin pour désigner une petite blessure ou bien l'acronyme de "bourgeois bohème", tandis qu'en espagnol cela désigne un idiot.

    8/ "Morose" et "moroso"?

    Non. L'adjectif français signifie triste, taciturne, renfermé, tandis que le substantif espagnol désigne un mauvais payeur.

    9/ "Le biceps" et "el bíceps"?

    Oui.

    10/ "Casquer" et "cascar"?

    Non. En français, c'est un verbe du registre familier qui signifie payer, donner de l'argent. En espagnol ce verbe signifie fêler, casser; dans le registre familier, il signifie frapper ou mourir.


  • La cathédrale ensanglantée

      Chers humains,

      Comme vous pouvez l'imaginer, de ma tour de garde, sur le carillon de la nef de la cathédrale, j'ai été le témoin privilégié de toute sorte d'événements au cours des siècles. Parmi les épisodes qui ont eu lieu dans ce temple, le plus effrayant sans aucun doute est le meurtre du gouverneur civil de Burgos aux mains d'une foule enragée. C'était épouvantable ! Et fort déplorable!

      Au fil du temps, qu'ont fait les autorités? Eh bien, elles ont étouffé l'affaire. C'est d'autant plus fâcheux qu'elles ont ainsi enterré non seulement ces faits regrettables mais aussi la responsabilité des coupables, la honte qui en découle et la mémoire des victimes (car, oui, il y en a eu plusieurs).

      Voyez-vous, on dit que nous sommes condamnés à répéter l'histoire tant que nous ne l'apprendrons pas. Alors, il faut mettre en lumière cet épisode honteux que nous avons tous contribué à cacher.

      Par respect pour toute sorte de pensées, il est vrai que je préfèrerais ne pas avoir à parler de politique ou de religion, mais dans ce cas, c’est inévitable.

      Tout s'est passé il y a cent cinquante ans. Exactement le 25 janvier 1869. Il s'agissait de temps de changements radicaux. Une période turbulente. Le nouveau gouvernement libéral, qui avait succédé au règne d'Isabel II, a  publié le 1er janvier un décret ministériel visant à faire discrètement l'inventaire des biens artistiques de l'Église et à les mettre à la disposition de l'État. Comme conséquence directe, pendant plusieurs jours, différents secteurs conservateurs ont semé la zizanie contre ce gouvernement républicain et laïc.

      Le gouverneur civil de Burgos, M. Isidoro Gutiérrez de Castro a été chargé de la mise en œuvre de cette tâche. Cela est arrivé aux oreilles de la hiérarchie ecclésiastique, qui n'allait pas faciliter le travail aux autorités civiles, loin de là. Ce représentant politique était un homme cultivé, passionné d'histoire, avec des compétences linguistiques, qui avait vécu dans plusieurs pays européens, donc par là même idéaliste et ouvert d'esprit. C'est-à-dire, un libre penseur.

      Évidemment, il faisait très froid ce matin-là, comme il se doit un jour d'hiver à Burgos. Alors que l’esprit de certains fanatiques exaltés était très échauffé ! Une masse bruyante bouillonnait aux portes de la cathédrale, tandis que le chapitre attisait le feu de la cohue énervée, préparée pour la bagarre, en attendant la commission du gouverneur pour l’empêcher dans sa tâche.

      Et dans ce bordel hurlant, les fonctionnaires responsables ont été reçus de façon très hostile. Lorsque les trois représentants civils sont entrés dans le cloître pour commencer leur travail, la foule, traînée par le vent de sa folie, a également réussi à y pénétrer. Le gouverneur n'a trouvé aucune protection à l'intérieur, entre les murs sacrés. Et au milieu du chaos, il a été frappé et blessé par ce troupeau sauvage qui l'a battu, piétiné, traîné mourant à l’extérieur, et enfin, assassiné à la porte du Sarmental.

      Mais je vais vous épargner les détails macabres de ce massacre.

      C'est une page douloureuse de l'histoire de la ville.

      Tout de suite, on est passé de la stupeur à la condamnation générale de cet attentat. Et bientôt, les eaux ont repris leur cours naturel et l'ordre a été rétabli. Chaque institution a fait ses devoirs. Appelant à la paix sociale, les autorités locales et gouvernementales ont évité les problèmes d'ordre public. Des manifestations populaires de rejet de ces actes de violence ont eu lieu à Madrid. La presse nationale et internationale s'est fait écho des nouvelles. La mairie a publié, quelques jours après, une proclamation demandant le calme à la population. Les forces de la sécurité ont arrêté les suspects les plus humbles. Très vite, la justice a condamné les plus faibles.

      Pour sortir du pétrin, l'archevêché a fermé le temple et a calmé l’esprit des plus exaltés. L'Église a intercédé pour rassurer son troupeau. Et même le bon Dieu a été invoqué avec l'acte de purification de la sacrée cathédrale qui s'est célébré le 20 mars en présence de toutes les autorités civiles et religieuses pour rouvrir le temple au culte.

      C'est donc avec la participation de tous ces pouvoirs civils et religieux, terrestres et célestes, une aide divine inestimable, qu'il a été réalisé.

      De la sorte, le complot a été transformé en un tumulte spontané. L’événement a été réduit à un triste épisode du passé.

      Moi, je ressens une certaine empathie pour M. Gutiérrez de Castro, un homme aussi idéaliste, engagé avec ses idéaux, aussi rêveur… qu'ingénu (un peu, quand même). De la même façon que notre historien se félicitait d'avoir déjà passé les étapes du fanatisme des guerres religieuses, quand il a fait ses études sur l’Angleterre du VIIe siècle, il est très probable que vous, une société avec une démocratie établie, vous pensez que cette violence est déjà surmontée depuis longtemps, n’est-ce pas?

      Un siècle et demi après cet événement sanglant, votre monde a beaucoup changé. D'une manière générale, vous êtes une société plus civilisée, ouverte et tolérante, démocratique, laïque, où règnent le respect de la loi ainsi que la convivialité, et où l'on jouit d'une plus grande paix sociale. Sûrement, vous êtes tous totalement convaincus que cela ne pourrait pas arriver de nos jours. Aujourd'hui, c’est inconcevable.

      Cependant… Pourquoi y a-t-il quelque chose qui me tracasse encore?

    (8rB remercie JJA)


  • Le calendos

    Voici l'enregistrement de ce récit afin de l'écouter avant de le lire.

    Le calendosle-calendos.mp4 (1.65 Mo)

    Le calendos

    Pourquoi m'avoir choisi moi et par là-même mes congénères, pour le rôle d'un sot honteux et confus ? C'est trop facile de prendre des animaux comme boucs émissaires.

    Certes, je ne suis pas le Phénix des hôtes de ces bois, j'ai cependant le titre de Maître corbeau; mes idées claires ne se rapportent ni à mon plumage ni à mon ramage noirs d'encre mais elles me flattent davantage, ce que vous n'avez pas compris Monsieur de la Fontaine. Vous êtes-vous seulement demandé ce que faisait ce "fromage qui pue" dans mon bec ? Je l'avais récupéré dans une décharge voisine pour ne pas me trouver fort dépourvu quand la bise serait venue. Hélas ce morceau était infesté de mouches et de vermisseaux. Sur la branche d'un arbre j'étais en sentinelle quand je vis mon ennemi le renard au pied de l'arbre, par l'odeur alléché. Je pensais qu'il allait crier famine. Au lieu de cela, trompeur et filou comme il l'était, il se mit à me trouver beau et joli. Franchement, vous me connaissez, pouvais-je vraiment le croire ? Pour qui me prenait-il avec sa ruse grosse comme un éléphant ? Je jurai, sans qu'il fût trop tard pour moi, qu'il ne me prendrait pas. Ce fromage ranci qui aurait pu marcher tout seul malgré ses vers sans pieds nous vengerait de ses sournoises et fatales approches. J'ouvris donc mon large bec et laissai tomber ma proie, ce "calendos" faisandé et ennemi mortel de nos intestins. Le renard s'en saisit et fila. Je fus pris d'un croassement rieur (si, si, c'est possible!) à la pensée de ce qui l'attendait dans sa tanière auprès de sa renarde rousse peu commode.

    "Tel est pris qui croyait prendre", telle est la morale que vous auriez dû réserver à votre fable, Monsieur de la Fontaine. Vous avez eu tout faux. Je peux vous dire pour l'avoir vécu que "c'est double plaisir de tromper le trompeur" ou, en l'occurrence, que ce flatteur vécut aux dépens de... sa gourmandise !!

                                                                                                       (8rB remercie Mariec et Nieves)


  • Jouons la carte de la fraternité

    Au départ, il s'agissait d'une initiative française de la Ligue de l'enseignement, mais depuis 2017, trois autre pays participent au projet : l'Espagne, la Croatie et la Pologne. L'année dernière, près de 150 000 enfants ont joué la carte de la fraternité! Formidable!

    Jouons la carte de la fraternite 1

    Dans l'éditorial du dossier pédagogique, cette citation de Victor Hugo se trouve en exergue :

    « Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. (...) C'est par la fraternité qu'on sauve la liberté ».

    Victor Hugo - Actes et paroles - Pendant l'exil (1875), 5 septembre 1870

    Pour en savoir plus sur ce projet en France :

    https://laligue.org/jouons-la-carte-de-la-fraternite-seconde-edition-europeenne/

    En Europe :

    https://www.fraternity-card.eu/fr


  • Quiz bilingue (1)

    Avant de lire ce billet, fais le QUIZ sur le même thème. Ici, tu trouveras simplement des explications complémentaires. 

    Quiz bilingue (1)

    Quels sont les équivalents français de ces expressions idiomatiques espagnoles?

    1/ "Como quien no quiere la cosa" : Mine de rien

    Comme un poisson dans l'eau : très à l'aise

    Découvrir le pot aux roses : découvrir la vérité

    2/ "Querer el oro y el moro" : Vouloir le beurre et l'argent du beurre

    S'en mettre plein les poches : s'enrichir

    Pour tout l'or du monde : pour rien au monde         

    3/ "Empezar la casa por la ventana" : Mettre la charrue avant les bœufs

    Crier sur tous les toits : dire quelque chose à tout le monde

    Se planter en beauté (familier) : échouer lamentablement

    4/ "Me aburro como una ostra" : Je m'ennuie comme un rat mort

    "S'ennuyer comme une huître, comme un pou" n'est pas une expression idiomatique. Mais on dit Être vexé comme un pou : très vexé

    5/ "Irse a la francesa" : Filer à l'anglaise

    Partir à l'espagnole

    Se sauver à la parisienne

    6/ "Costar un riñón" : Coûter un bras

    "Coûter un rognon, un rein" n'est pas une expression idiomatique

    7/ "Me importa un pepino" : Ça me fait une belle jambe

    Ce n'est pas de la tarte : ce n'est pas facile

    "Je kiffe le concombre" n'existe pas comme expression idiomatique

    8/ "Dormir como un tronco" : Dormir comme un loir

    "Dormir comme une bûche, un enfant" n'est pas une expression idiomatique

    9/ "¡Apaga y vámonos!" : Laisse tomber!

    Ta gueule! : tais-toi

    Secoue-toi! : réagis, fais quelque chose

    10 /"Buscar tres pies al gato" : Chercher la petite bête

    Chercher des noises (familier) : chercher des problèmes

    Avoir d'autres chats à fouetter : avoir d'autres choses plus importantes à faire


     

  • Notre-Dame de Paris

    Au sujet du grand incendie qui a terriblement endommagé la cathédrale Notre-Dame de Paris dans la soirée du lundi 15 avril, voici deux liens où tu trouveras des dessins qui rendent hommage au monument meurtri, mais qui expriment aussi le chagrin partagé par des milliers de personnes à travers le monde.

    https://www.cartooningforpeace.org/editos/notre-dame-telle-le-phenix/

    https://creapills.com/notre-dame-illustrations-hommage-incendie-20190416

    Voici nos deux préférés, l'un pour l'émotion, l'autre pour la gratitude envers les pompiers qui ont sauvé la cathédrale du désastre.

    Notre dame illustrations hommage incendie


     

  • Réponse de la petite blague

    C'est une petite blague qui plaît énormément aux profs de français...

    Blague rousse


  • Une petite blague

    À ton avis, que lui répond l'autre oiseau?Blague rousse partie 1

    Pour le savoir, va voir la rubrique "Soyons MALINS".

     

     

     

     

     

     


  • Solution On connaît la chanson

    Tu as écouté le quiz musical dans la rubrique "La puce à l'OREILLE"? Si tu as tout trouvé, tu es vraiment calé(e) en chanson française. Félicitations!

     

    Chanson nº1 : Olivia Ruiz, "Je traine des pieds" (2005)

    Chanson nº2 : Charles Aznavour, "Je me voyais déjà" (1961)

    Chanson nº3 : Charles Trenet, "Y a de la joie" (1936)

    Chanson nº4 : Zaz, "Prends garde à ta langue" (2010)

    Chanson nº5 : Thomas Dutronc, "Demain" (2011)

    Chanson nº6 : Camille, "Suis-moi" (Film d'animation "Le Petit Prince", 2015)

    Chanson nº7 : Boris Vian, "On n'est pas là pour se faire engueuler" (1954)

    Chanson nº8 : Yves Montand, "La bicyclette" (1968)

    Chanson nº9 : Jacques Brel, "Les bonbons" (1963)

    Chanson nº10 : Barbara, "La solitude" (1972)


     

  • Ce cher Hugo

         Mes amis,

         J'ai peu de défauts, mais certainement pas celui de la mythomanie! Pour prouver mes dires, je vais vous citer une biographie du grand homme qui a été écrite par son épouse Adèle Foucher, à Guernesey en 1863, en étroite collaboration avec Hugo lui-même, mais elle a été ensuite remaniée et censurée par leur fils Charles et par le poète Auguste Vacquerie. L'ouvrage s'intitule Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. Voici un extrait du chapitre XVIII :

    "À Burgos, le bonheur des enfants fut d’abord la cathédrale. Du plus loin qu’ils la virent, ils furent fascinés par l’abondance touffue de son architecture qui accumule les clochetons comme les épis d’une gerbe. À peine arrivés, il fallut la visiter. L’intérieur n’a pas cette prodigalité tumultueuse du dehors qui semble la fête de la pierre ; la richesse y est sérieuse et presque austère ; c’est la majesté après la joie. Les trois frères, Victor surtout, admiraient également ces deux caractères de la cathédrale ; ils ne se lassaient pas de regarder les vitraux, les tableaux, les colonnes ; comme Victor avait le nez en l’air, une porte s’ouvrit dans le mur, un bonhomme bizarrement accoutré, une espèce de figure fantastique, bouffonne et difforme, se montra, fit un signe de croix, frappa trois coups, et disparut.

          Victor, ébahi, regarda longtemps la porte refermée.

          — Señorito mio, lui dit le donneur d’eau bénite qui leur servait de cicérone, es papamoscas. (Mon petit seigneur, c’est le gobe-mouches.)

          Le gobe-mouches était la poupée à ressort d’une horloge. Les trois coups frappés voulaient dire qu’il était trois heures.

          Le donneur d’eau bénite expliqua aux enfants pourquoi la poupée s’appelait le gobe-mouches ; mais Victor n’entendit pas sa légende, tant il était encore ému de cette imposante cathédrale qui mêlait brusquement cette caricature à ses statues de pierre et qui faisait dire l’heure aux saints par Polichinelle.

          La cathédrale n’en restait pas moins sévère et grande. Cette fantaisie de l’église solennelle retraversa plus d’une fois la pensée de l’auteur de la Préface de Cromwell et l’aida à comprendre qu’on pouvait introduire le grotesque dans le tragique sans diminuer la gravité du drame."

         J'avoue que la mention de Polichinelle m'a fortement agacé la première fois que j'ai lu ce texte. Me comparer à un personnage de la commedia dell'arte! Un fourbe et un menteur! Ventru et au nez crochu! Moi, une caricature grotesque? Bah voyons! Il est vrai que le petit Victor n'avait que onze ans à ce moment-là. À cause des quinze mètres qui me séparent du sol et de son imagination débordante, me voilà affublé d'un aspect de bouffon difforme. D'autres prétendent que l'auteur de Notre-Dame de Paris s'est inspiré de moi pour son personnage de Quasimodo. Je ne suis pourtant pas bossu, cela saute aux yeux, non?

         Mais il faut être indulgent avec le regard que portent sur nous les enfants… Surtout s'ils sont célèbres. Si le petit Victor a voulu m'enlaidir pour me rendre à tout jamais immortel dans l'une des plus grandes œuvres de la littérature universelle, je n'en reste pas moins le personnage extraordinaire qui l'a inspiré, n'est-ce pas? Même, je lui suis reconnaissant pour cela. Au fait... Est-ce que tous ceux qui me contemplent savent vraiment à qui ils ont affaire?

    (8rB remercie Annette et JJA)

    Francois emile loizeau portrait de victor hugo jeune

    Portrait de Victor Hugo par François Émile Loizeau


     

  • Qui suis-je?

    • Par 8r-b
    • Le 03/04/2019

    Bonjour à tous!

         Les Français m'appellent Le Gobe-mouches, mes concitoyens El Papamoscas. Il va sans dire qu'il s'agit là d'un sobriquet populaire. Mon vrai nom, vous demandez-vous? Non, je ne le dévoilerai pas, ni ma date de naissance. Que vous êtes curieux! Mais avez-vous remarqué que je suis le portrait craché de… Non, non, non! Motus et bouche cousue! Un peu de mystère me sied à ravir!

         Pour certains fugaces visiteurs de la cathédrale de Burgos, je suis seulement une drôle de marionnette automate qui fait sonner une clochette depuis des lustres.

         Or, vous devez savoir que j'ai plus d'une corde à mon arc. Je maîtrise avec brio l'écoulement du temps, mon atout majeur, mais je sais également lire la musique. En outre, je recueille toutes les informations qui circulent dans la nef, les chapelles, le cloître et le musée, grâce à ma vue de lynx et mon ouïe très fine. Je parviens même à être au courant de ce qui se passe dans la ville. Et ceci depuis plus de cinq cents ans! En effet, j'ai été un témoin privilégié de nombreux événements historiques, j’ai connu une ribambelle de célébrités, j’ai vu de fastueux enterrements, des mariages magnifiques, quelques épisodes heureux mais aussi d’autres sanglants...

         Cela fait de moi le meilleur chroniqueur de la ville. Peu modeste, moi? Comment le serais-je? Voyons, je hante la cathédrale de Burgos, le plus beau monument que je connaisse! La preuve, je ne laisse personne indifférent. La plupart des visiteurs restent bouche bée quand ils m'aperçoivent. Même Victor Hugo se trouva ébahi en me voyant…

         Aujourd'hui, je sors de mon isolement à la recherche d’un peu de compréhension, de reconnaissance et d’affection. Je vous raconterai périodiquement des événements qui se sont déroulés dans la ville pour qu'ils ne soient pas cachés par le voile de l'oubli ni enterrés au fil du temps.

    (8rB remercie JJA)

    El papamoscas


     

  • Quiproquos

    Voici l'enregistrement de ce dialogue afin de l'écouter avant de le lire.

    Quiproquosquiproquos.mp3 (2.26 Mo)

    Quiproquos

    Julie : Dis, Améline, tu as bien pris tous les papiers de l'agence de location? Tu n'as pas oublié le contrat de la bagnole?

    Améline : Tu me prends pour une tête de linotte ou quoi? Mais oui, j'ai toute la doc, ne t'en fais pas.

    J : Excuse-moi, c'est la première fois que je loue une caisse.

    A : Y a pas de souci. Ne te tracasse pas comme ça. Notre escapade va être super, tu verras. En plus, ma sœur m'a filé plein de bonnes adresses de bars à tapas de Burgos et de Salamanque.

    J : Cool! Au fait, elle s'est remise de son opération?

    A : Ouais, elle pète la forme maintenant. Enfin, je dis ça, mais là, elle est en plein blocus. Tu sais, c'est crevant!

    J : Ah bon? Je ne savais pas que sa fac était en grève.

    A: Quelle grève? Mais non! Chez nous, en Belgique, le blocus, c'est la période qui précède les examens alors être en blocus, c'est bûcher à fond. Nous, on dit qu'on bloque à fond!

    J : Ah, c'est marrant, ça. En France, quand ils font un blocus, les étudiants ne foutent rien alors que chez vous, c'est le contraire, ils triment comme des dingues! À propos que trimer, si tu as un coup de barre, n'hésite pas, je peux prendre le volant quand tu veux.

    A : Ça va, merci. Allez, volle pétrole! On est presque arrivées à la frontière espagnole.

    J : Quoi? On doit déjà faire le plein? Qu'est-ce que tu racontes? La jauge d'essence est sur le maximum…

    A : Pas de panique, Julie! C'est une autre expression belge. Volle pétrole veut dire à toute vitesse. Tu n'as pas hâte d'arriver, toi?

    J : Si, bien sûr. Décidément, je pige tout de travers ce matin… Je suis dure de la comprenure, comme vous dites!

    A : Ouais, tu devrais prendre des notes et potasser tous mes belgicismes! Depuis le temps qu'on se connaît, tu devrais être habituée.

    J : C'est vrai, je me souviens de la première fois que tu m'as vannée avec les toilettes.

    A : C'était quand tu es venue chez mes parents?

    J : Oui, c'est ça. La vache! Je voulais seulement savoir où étaient les toilettes et tu m'as répondu en me demandant combien j'en voulais. Comme si une toilette ne me suffisait pas! Je me rappelle que je suis devenue rouge comme une pivoine devant ta famille. Je cherchais le petit coin et j'ignorais que chez vous le terme s'utilisait au singulier.

    A : Ne m'en veux pas, va. Tu sais bien que j'adore te taquiner!

    J : En tout cas, l'expression belge que je préfère, c'est "tu n'as pas toutes tes frites dans le même cornet" pour dire qu'il te manque une case. Tu n'as peut-être pas remarqué, mais je l'utilise de temps en temps. Et à chaque fois, je pense à toi, ma belle!

    A : C'est malin!

    (8rB remercie Améline et Julie)


     

  • Chanson "Les mots d'amour"

    • Par 8r-b
    • Le 25/03/2019

    Voici les réponses aux questions sur la chanson "Les mots d'amour" de Mayra Andrade à écouter dans la rubrique "La puce à l'OREILLE".

    Les parties du corps : la bouche, les pupilles, les papilles, le cœur

    L'expression imagée : à fleur de peau


     

  • Réponses au questionnaire

    Avant de lire ces réponses, lis le billet "Elles ont marqué l'histoire" dans la rubrique "Soyons CURIEUX".

    N.B. En italiques, des termes ou expressions à retenir.

    1. Quelles femmes sont mal considérées au début du XXème siècle?

    Celles qui n'entrent pas dans le moule, on les considère comme des prostituées, des femmes peu recommandables ou à éliminer.

    1. Quels droits civils acquièrent les femmes pendant la Seconde République espagnole?

    Droit de vote pour les plus de 25 ans, accès aux emplois, mariage civil, divorce, droit d'éducation dans des écoles laïques et mixtes, droit aux études supérieures.

    1. Quelles étaient les différentes actions du mouvement Mujeres Libres?

    La distribution de médicaments et d'informations sur les barricades, l'éducation, le travail dans les usines d'armement, les opérations militaires (mais exclues dès 1937), les centres de réinsertion de prostituées, les centres de réfugiés.

    1. Où et quand est morte Federica Montseny?

    À Toulouse, en 1994.

    1. Quel poste occupait-elle au gouvernement en 1936?

    Ministre de la Santé; c'est la première femme ministre en Espagne.

    1. Sur quelle loi a-t-elle travaillé mais dont le texte n'a été reconnu que 50 ans plus tard?

    Le droit à l'IVG (interruption volontaire de grossesse).

    1. Globalement, que défendait-elle?

    L'émancipation de tous, pas seulement des femmes.

    1. Que représentait-elle pour les femmes de son époque?

    Un modèle d'émancipation intellectuelle plutôt qu'une réelle figure féministe.

    1. Qu'apprend-on sur Clara Campoamor?

    Elle a fait voter le droit de vote des femmes en 1931.

    1. Quelle conséquence a eu l'annulation de la loi du divorce?

    Comme les couples divorcés sous la Seconde République se retrouvaient à nouveau mariés, cela provoquait des situations inextricables s'ils s'étaient remariés entre-temps.

    1. Quelle était la sanction d'un baiser en public sous le franquisme?

    C'était passible d'amende.

    1. Qu'interdisait-on aux femmes sans l'autorisation de son mari ou de son père?

    Elles ne pouvaient ni conduite, ni acheter un produit, ni travailler, ni ouvrir un compte en banque ni voyager.

    1. Quelle image de la femme préconisait Pilar Primo de Rivera?

    Une mère dévouée et une catholique qui se sacrifie, l'ange du foyer.

    1. Sous la dictature, comment humiliait-on les femmes en prison?

    On les tabassait, on leur rasait la tête et on leur faisait avaler de l'huile de ricin (laxatif).

    1. Comment les femmes attiraient l'attention des médias pendant les procès? Pourquoi?

    Elles chantaient car ce n'était pas interdit, mais c'était repris par les médias et cela permettait de mettre au courant les gens de la situation.


     

  • Elles ont marqué l'histoire

    Regarde cette vidéo puis réponds à ce questionnaire. Clique sur ce lien :

    Tu trouveras les réponses dans la rubrique "Soyons MALINS".

    Première partie : Écoute depuis le début jusqu'à 13'50 et réponds à ces questions.

    1. Quelles femmes sont mal considérées au début du XXème siècle?
    2. Quels droits civils acquièrent les femmes pendant la Seconde République espagnole?
    3. Quelles étaient les différentes actions du mouvement Mujeres Libres?
    4. Où et quand est morte Federica Montseny?
    5. Quel poste occupait-elle au gouvernement en 1936?
    6. Sur quelle loi a-t-elle travaillé mais dont le texte n'a été reconnu que 50 ans plus tard?
    7. Globalement, que défendait-elle?
    8. Que représentait-elle pour les femmes de son époque?

    Deuxième partie : Écoute jusqu'à la fin et réponds à ces questions.

    1. Qu'apprend-on sur Clara Campoamor?
    2. Quelle conséquence a eu l'annulation de la loi du divorce?
    3. Quelle était la sanction d'un baiser en public sous le franquisme?
    4. Qu'interdisait-on aux femmes sans l'autorisation de son mari ou de son père?
    5. Quelle image de la femme préconisait Pilar Primo de Rivera?
    6. Sous la dictature, comment humiliait-on les femmes en prison?
    7. Comment les femmes attiraient l'attention des médias pendant les procès? Pourquoi?

     

  • Chapeau !

    Voici l'enregistrement de ce récit afin de l'écouter avant de le lire.

    Chapeauchapeau.mp3 (1.42 Mo)

    Chapeau!      

    Je m'appelle Sourou, ce qui signifie "la patience". Je suis le chef féticheur de Taneka Koko, au nord du Bénin. Si vous passez dans mon village, vous me reconnaîtrez facilement avec ma pipe de 45 cm qui est toujours allumée. Notre hameau se caractérise par ses maisons rondes aux toits de paille. Les montagnes qui nous entourent nous protègent des mauvais esprits. Ici, la vie est simple, on vit au rythme de la culture de l'igname et du bétail.

           Quand les visiteurs débarquent chez nous, je les accueille toujours sans chichis, en leur serrant la main à chacun. La vache! Les touristes blancs se ressemblent tous! C'est vraiment curieux. Leurs guides prennent le temps de palabrer avec moi. Ils me demandent toujours si leurs clients peuvent me prendre en photo. J'accepte volontiers. Ça m'amuse de penser que je voyage dans le monde entier grâce à ces photos. Je les vois sortir leur portable en me jetant des coups d'œil interrogatifs. Je sais bien qu'ils se demandent où je range le mien. C'est vrai, ils ont raison, ma tenue ne comporte aucune poche!

           Un jour, j'ai remarqué l'un des visiteurs car il avait l'air particulièrement sympathique. Malgré la barrière de la langue, nous avons pu communiquer. J'ai senti un respect mutuel ou quelque chose comme ça. Il ne faisait pas preuve du sans-gêne habituel des touristes et ça m'a plu. Je lui ai même prêté ma pipe et mon chapeau alors sa femme l'a tout de suite pris en photo. C'est en lui passant mon bonnet qu'ils ont découvert le pot aux roses. Eh oui, c'est bien là que je garde mon portable. Ça les a beaucoup amusés.

           J'ai bien compris que mon nouvel ami me demandait s'il y avait Internet dans notre village. Mais je n'ai pas voulu lui répondre tout de suite. D'ailleurs, le guide est arrivé à ce moment-là pour lui dire qu'ils repartaient vers leur prochaine étape. J'ai salué toute la clique et je suis retourné à l'ombre de mon beau karité. Ils ne sauront donc jamais que je préfèrerais avoir l'eau courante…

    (8rB remercie Rocío, Vidal et Paul)

    Benin


     

  • Solution de la balade française nº3

    Avant de lire la solution, lis le questionnaire dans "Soyons CURIEUX" et promène-toi dans Burgos tout en repérant des mots français sur les enseignes, les vitrines…

    1/ Avec qui peut-on parler français dans la rue Sainte Claire?

    Avec Philippe, chez Mis Caprichos. Et acheter du fromage et du vin français!

    2/ Sur quelles enseignes de la rue Santander peut-on lire des mots en français?                                                                                             

    "Bijou" chez Bijou Brigitte et "Parfois".

    3/ Quel mot français figure sur les sachets de sucre de la cafétéria de l'EOI?

    "Gourmet".

    4/ Quelle boutique de la rue Saint Jean a une enseigne en français?

    Maison décor.

    5/ Quelle rue porte le nom d'une université française?

    C'est la rue Sorbonne, en face de la faculté d'Humanités.


     

  • Solutions des 4 engins branchés

    Avant de lire ce billet, regarde les "4 engins branchés" dans la rubrique "Soyons CURIEUX".

    La photo nº1 : un vélo triporteur

    La photo nº2 : une gyroroue

    La photo nº3 : un gyropode

    La photo nº4 : une trottinette électrique

    Pour en savoir plus, lis cet article : https://www.transportshaker-wavestone.com/gyropode-gyroroue-hoverboard-de-quoi-parle-t-on/


     

  • 4 engins branchés

    Peux-tu dire comment s'appelle chacun de ces engins? Une fois que tu crois avoir trouvé la réponse, va la vérifier dans la rubrique "Soyons MALINS".

    Regarde aussi le billet "Tous à vélo" dans la rubrique "Les pieds sur TERRE".

    Deux roues