Le talent de Germaine Acogny
- Par 8r-b
- Le 05/03/2021
- Dans Soyons CURIEUX
Regarde cette vidéo de France 24 de 6'12 à 12'20 et réponds aux 9 questions ci-dessous.
- Que représente ce Lion d'or de la Biennale de Venise pour Germaine Acogny?
- Quel poète sénégalais cite-t-elle?
- Quel est le titre du poème?
- Qui l'a aidée à vivre sa passion?
- Comment conçoit-elle la danse?
- Quelle est la particularité de l'École des sables?
- Quels thèmes a-t-elle traités dans ses chorégraphies?
- Quels sont les atouts de la danse?
- Quel est son secret pour rester en forme à 76 ans?
Les réponses sont ci-dessous.
1/ Que représente ce Lion d'or de la Biennale de Venise pour Germaine Acogny?
Un tourbillon lumineux dans ce ciel morose.
2/ Quel poète sénégalais cite-t-elle?
Léopold Sédar Senghor.
3/ Quel est le titre du poème?
"Prière aux masques".
4/ Qui l'a aidée à vivre sa passion?
Son mari et aussi Maurice Béjart (un célèbre chorégraphe français naturalisé suisse).
5/ Comment conçoit-elle la danse?
Elle dit que c'est avant tout un métier, d'où l'importance de fonder des écoles.
6/ Quelle est la particularité de l'École des sables?
Elle l'a créée avec son mari pour former des danseurs venant de toute l'Afrique, aussi bien francophone, lusophone qu'anglophone, sans frontières.
7/ Quels thèmes a-t-elle traités dans ses chorégraphies?
La sexualité, la religion, la colonisation.
8/ Quels sont les atouts de la danse?
Comme communion et communication, la danse a le grand avantage de pouvoir être comprise par des gens qui ne parlent pas la même langue. Cet art peut aider à changer les mentalités. En plus, c'est un art qui génère de l'économie.
9/ Quel est son secret pour rester en forme à 76 ans?
Comme l'École des sables se trouve en face d'une lagune et de la mer, elle marche tous les matins. Elle pense, prie, fait des libations aux déesses de la mer avec des offrandes, discute avec les pêcheurs. Tout cela la remplit de joie.
Voici le texte du poème Prière aux maques du recueil Chants d'ombre (1945) de Léopold Sédar Senghor (1906-2001)
Masques! Ô Masques!
Masques noirs masques rouges, vous masques blanc-et-noir
Masques aux quatre points d’où souffle l’Esprit
Je vous salue dans le silence!
Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion.
Vous gardez ce lieu fort clos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane
Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.
Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute ride
Qui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc
À votre image, écoutez-moi!
Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable
Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril.
Fixez vos yeux immuables sur vos enfants que l’on commande
Qui donnent leur vie comme le pauvre son dernier vêtement.
Que nous répondions présents à la renaissance du Monde
Ainsi le levain qui est nécessaire à la farine blanche.
Car qui apprendrait le rythme au monde défunt des machines et des canons?
Qui pousserait le cri de joie pour réveiller morts et orphelins à l’aurore?
Dites, qui rendrait la mémoire de vie à l’homme aux espoirs éventrés?
Ils nous disent les hommes du coton du café de l’huile
Ils nous disent les hommes de la mort.
Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds
reprennent vigueur en frappant le sol dur.